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Affaire viande pourrie : Modibo « le service de  Tiégboro Camara m’a demandé  de payer 200 millions de francs guinéens »

Arrêté le 19 février dernier par l’équipe du colonel Moussa Tiégboro Camara, le propriétaire du restaurant Modibo a comparu ce mercredi devant le tribunal de première instance de Kaloum pour atteinte à la santé publique. Modibo Barry a tout nié, allant jusqu’à charger des éléments du Secrétariat général à la Présidence chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue, du crime organisé et de répression des délits économiques et financiers.

Accusé d’avoir falsifié les étiquettes d’un produit impropre à la consommation et de donner à manger à la population un produit prohibé, l’homme plus connu sous le nom Modibo a indiqué que la quantité de viande incriminée n’est pas sa propriété. Même si c’était pour lui, a-t-il poursuivi, ce produit ne doit expirer qu’en 2020.

Il a indiqué que l’autre quantité de poulet  expirée n’était stockée là que pour atteindre une grande quantité à incinérer. Selon Modibo, l’incinération est payée à un taux forfaitaire fixé à 10 millions de francs guinéens. « Si vous apportez un kilogramme, vous payez  10 millions de francs guinéens, c’est le même prix pour  20 kilogrammes ou pour les trois mètres cubes. Au lieu donc de payer chaque fois 10 millions pour des petites quantités, il a préféré stocker jusqu’à l’atteinte de la quantité maximale requise pour l’incinération », a indiqué Mr Dinah Sampil, l’avocat de Modibo. Et d’ajouter que c’est cette quantité qui a été pris pour  trophée de guerre par les agents du Secrétariat général à la Présidence chargé des services spéciaux. « C’est ce qu’ils ont présenté à la presse en indiquant que le restaurant Modibo vend des produits impropres à la consommation », a dit l’avocat.

Modibo a indiqué à la barre que des éléments du Secrétariat général à la Présidence chargé des services spéciaux lui avaient demandé de payer 200 millions de francs guinéens, puis 100 millions de francs guinéens, pour sa libération et l’étouffement de l’affaire. « Ils m’ont dit : comme tu refuses de payer ici, tu iras le payer à la justice », a-t-il accusé.

 

Cheick pour afriquevision.info

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