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« Zenabgate » : faites comme Bictogo, parlez ou partez…

Pour une fois, un accusé va-t-il accepter de faciliter le travail aux enquêteurs ? L’affaire de plus de 200 milliards de francs guinéens (environs 20 millions d’euros) –révélée par Guinéenews- imputée à la ministre de l’Enseignement Technique Djenab Dramé a pris un virage important : la presse est visiblement bien décidée à exhiber des preuves.

La dame et ses complices –Dieu seul sait qu’ils sont nombreux dans le gouvernement de Kassory- s’activent en ce moment pour inverser la tendance. Ce qui a très peu de chance d’aboutir.

Depuis les révélations de Guinéenews, beaucoup de petits mensonges ont été distillés çà et là. En premier, le gouvernement soutient qu’il n’existe pas de commission à la présidence chargée d’auditer la gestion des hauts cadres. A ce niveau, l’on peut aisément dire qu’il existe bien une commission non officialisée mais opérationnelle qui travaille depuis longtemps sur les grands dossiers de la République. Deuxième mensonge, on fait croire à l’opinion que l’AFD a donné directement un montant d’un milliard 300 millions de francs guinéens au Ministère de l’Enseignement technique dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Ça aussi c’est une tentative de manipulation de l’opinion. Pourquoi Zénab et complices tentent-ils tant d’esquiver les vraies réponses? Zénab Nabaya Dramé qui dirige une équipe peut bien se défendre. Tout comme Ismaël Dioubaté. Et si alors on les laissait parler aux Guinéens…

Le président de la République à qui on dit tout -vrai comme faux- doit se mettre au-dessus de la mêlée en laissant la justice et les connaisseurs du dossier démêler l’écheveau. Vouloir faire barrage c’est déférer la colère du peuple. Eviter donc l’erreur du président Lansana Conté dans l’affaire des 22 millions de dollars.

Quant aux principaux accusés -Zénab et Ismaël- défendez-vous en quittant le gouvernement maintenant pour faire face à la justice. Faites comme l’Ivoirien Adama Bictogo qui, malgré sa proximité avec Ouattara, a accepté de quitter son poste pour défendre son honneur dans une affaire de détournement. Il l’a fait. Entre parler et partir, faites le bon choix, Madame, Monsieur!

 

Abdoul CAMARA, citoyen guinéen

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