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Patrice Talon lève l’équivoque sur sa limitation de mandat à la présidence du Bénin

Réélu le 11 avril dernier, le président béninois promet quitter le pouvoir en 2026, à la fin de son mandat en cours. Patrice Talon a pris cet engagement devant plusieurs organisations de la société civile africaine, comme Togo Debout et Tournons la page, ce samedi 10 juillet.

« Il convient de limiter les mandats, a déclaré Patrice Talon. Quand on fait la balance – les avantages et les inconvénients – l’évidence est claire. Limiter les mandats est, à tous égards, au profit du peuple, plutôt que de laisser les uns et les autres rester éternellement dans la fonction. Vous avez absolument raison de prôner l’alternance. Je m’en soucie pleinement et je m’engage devant vous à la défendre, à en être témoin. »

Le président béninois a choisi l’endroit et le moment pour faire cette promesse : au cours du sommet citoyen pour la démocratie, la bonne gouvernance et l’alternance. Comprenez : la limitation des mandats des chefs d’États des pays de la Cédéao. Organisé par plusieurs ONG telles que Togo Debout et Tournons la page, l’événement a débuté jeudi 8 juillet et se poursuivait jusqu’à ce dimanche 11 juillet.

Ce samedi matin, Patrice Talon a fait une apparition au cours des travaux et promis ne pas faire sauter le verrou de la Constitution béninoise qui limite à deux le nombre de mandats de 5 ans.

« Ne pas se prendre pour Dieu tout-puissant »

« Un exemple, ici, comme mes prédécesseurs, ce mérite, il n’est pas le mien ici, au Bénin, c’est un acquis pour nous, a voulu souligné le président. Mes prédécesseurs l’ont montré ! J’ai simplement à faire comme eux, afin que ceux qui vont venir après continuent de faire comme nous. Nous devons donc œuvrer à remporter cela au Bénin. Chacun devra œuvrer à ce que ce soit durable. Mais vous, vous pouvez le porter au-delà de nos frontières, au-delà des frontières du Bénin. »

« J’ai en tout cas l’obligation de ne pas donner de leçons, a poursuivi Patrice Talon. Je suis honoré de défendre sur la terre béninoise cette vertu qu’on attend d’un gouverneur de ne pas se prendre pour Dieu tout-puissant, l’éternel, et d’avoir l’humilité de comprendre qu’un autre peut toujours mieux faire. »

 

Par RFI

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