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Manque d’électricité en Guinée : un problème de leadership au sommet de l’Etat !

Le fameux slogan chanté par le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly n’a pas suffi pour fouetter l’orgueil des autorités gouvernementales guinéennes à travailler de sorte à satisfaire aux besoins électriques des populations. 

Près de neuf ans de gouvernance d’un président civil connu sous le nom opposant historique, ce fameux slogan refait surface. La seule et unique période au cours de laquelle les guinéens ont compris qu’avoir de l’électricité n’est un luxe remonte à la Primature de l’actuel président de l’UFR. Quel est le secret de cette période ? C’est le leadership qui a commandé sa gouvernance. Il l’a lui-même fait savoir au cours d’une interview accordée à la radio Espace dans son émission les GG.

A l’analyse, il ressort clairement que le manque d’électricité rime avec un manque criard de leadership au sommet de l’État pour faire place à la mauvaise gestion, au manque de vision et à la corruption. Parlant de la mauvaise gestion, il suffit de s’interroger sur le projet d’exécution du barrage Kaleta. Quant au manque de vision, il faut se rappeler des discours tenus alors, souveraineté énergétique avec une folie de grandeur en parlant de vente d’électricité. S’agissant de la corruption, il revient de passer en revue les fonds alloués dans le secteur et les résultats obtenus.

Le gouvernement Alpha Condé a investi plus de 2 milliards 500 millions de dollars pour le résultat de l’établissement du tour-tour avec aggravation. Parallèlement à cela, un communiqué circule faisant état de la volonté de la Banque mondiale a donné de l’électricité à 600.000 personnes pour un investissement de 50 millions de dollars. Alors que le gouvernement actuel a investi plus de 2 milliards 500 millions de dollars sans être capable de nous dire combien de personnes en tirent profit.

En effet, si la gestion de cette manne financière avait été efficiente, mathématiquement, plus de 30 millions de personnes bénéficieraient des services d’électricité. Mais hélas, la corruption ! Cela voudrait dire qu’une bonne gestion aurait permis à la Guinée d’exporter même le courant comme le désirent les autorités gouvernementales. Voilà toute la nécessité d’un leadership éclairé et visionnaire au sommet de l’État.

En somme, le pays vivra dans cette situation chaotique de manque d’électricité tant que le leadership capable d’user des ressources à notre disposition pour réaliser le rêve guinéen ne sera pas au sommet de l’État. C’est au peuple de décider en agissant. L’inaction n’est plus une option.

 

Fodé BALDE

Homme politique guinéen

La Guinée d’abord

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