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Guinéens, guinéennes, rendons réversible ce troisième mandat en réclamant tous et en même temps le départ d’Alpha Condé

Un peuple complaisant qui élève des serpents venimeux sans protection doit s’attendre à des morsures de serpents.

Entre le sang et la peine d’un manifestant de N’Zérékoré, Labé, Ratoma réclamant l’alternance et la démocratie pour tous et ceux d’un manifestant réclamant en Haute Guinée pour tous la prière collective nocturne, y a-t-il une différence ?

En 2019 et 2020, ils ont tué impunément des pauvres citoyens à mains nues à N’zérékoré, à Ratoma, à Coyah, à Dubreka et à Kamsar comme des pigeons à cause de leur opposition pacifique à leurs décisions non consensuelles de troisième mandat et d’érection fantaisiste de barrages racketeurs et privateurs de libertés.

En 2021, ils ont commencé à tuer avec impunité des citoyens à mains nues à Kouroussa, Kérouané, Kankan, Siguiri, Dabola pour leur opposition à leurs décisions non consensuelles d’interdiction de prières collectives, d’exploitation sauvage de leur sous-sol et de promesses de développement non ténues.

En réalité, l’impunité encourage la récidive. La violence sur les citoyens ne remplace pas la légitimité des chefs auprès des citoyens même s’ils sont pris en otage par un système politique communiste comme le sont pour Alpha Condé la population de haute guinée depuis 1984. Mais quel que soit le temps, cette région se libérera de cet otage pour permettre à ses enfants de se réconcilier et de marcher ensemble avec les autres au sein de notre alliance nationale impersonnelle pour l’alternance et la démocratie.

Le cas du préfet Sory Sano doit servir de leçon pour se convaincre de la nécessité absolue pour le peuple de rendre réversible ce troisième mandat de trop.

L’histoire est parfois têtue. Qui tue une fois des citoyens à N’zérékoré, tuera au moins une fois ailleurs. Qui trouve une fois des armes calibre 12 avec les citoyens de N’zérékoré, en trouvera au moins une fois avec les citoyens de Kérouané.

En mars 2020, ce n’est-il pas le même préfet Sory Sano qui a dit à N’zérékoré en prélude aux évènements du 22 mars 2020 qu’il est prêt à ‘’égorger’’ ses sujets si Alpha le lui demande ?

Ce n’est-il pas de sa juridiction Kérouané d’où les renforts et ‘’faux faiseurs de paix’’ sont partis pour nous doter de fosses communes et détruire la plus grande église de Dieu à N’zérékoré le 22 mars 2020 et suivants ?

Entre celui qui s’autorise de ‘’tuer’’ ses compatriotes comme le jeune élève de Kérouané et celui qui réclame des prières musulmanes nocturnes comme le défunt Tall (même si il les considère pas comme musulmans pratiquants), qui œuvre pour la paix et la concorde sociale et aura la bénédiction de l’Eternel ?

Guinéens et guinéennes, ne soyons pas résignés à cause de nos divisions internes et nos intérêts individuels. Comme les Maliens en 2020, il est temps de prendre en main notre responsabilité collective au-delà de nos positions partisanes ‘’Jaune RPG’’ ou ‘’Verte ANAD’’ pour mettre fin à cette violence d’Etat instauré par M. Alpha Condé pour combler son vide de légitimité nationale. Rendons réversible ce troisième mandat en réclamant tous et en même temps le départ de M. Alpha Condé pour que s’ouvre une nouvelle page de notre histoire avec la participation inclusive de tous les citoyens derrière un nouveau chef renforcé par sa légitimité dans les 4 régions du pays.

 

#UNAD, Notre union, notre force

#ANAD, unir et servir

 

Keamou Bogola HABA

Secrétaire Exécutif UNAD

Membre de l’ANAD

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