- À la Une, Actualités, Politiques

Essoufflement du régime Condé : des signes qui ne trompent pas

En général, il n’est pas difficile de lire les signes annonciateurs de la fin d’un régime dictatorial car les ambiances de fin de règne présentent souvent les mêmes caractéristiques. Pour le cas particulier de notre pays, il suffit d’observer certains paramètres de la gouvernance actuelle et faire un exercice de comparaison avec les derniers moments du régime précédent, pour faire une déduction logique.

En effet, le processus de désintégration du régime de feu Gl Lansana Conté a commencé dès après les scrutins controverses (referendum 2001, législatives 2002 et présidentielles 2003). Ces différentes consultations anti démocratiques ayant été boycottées par l’opposition d’alors dont le RPG en première ligne dans le cadre du FRAD (Front Uni pour l’Alternance Démocratique), ont consacré la dictature totalitaire et absolue du PUP.

Le régime n’étant pas capable de satisfaire la demande publique, il ne tenait que par la répression (emprisonnement et tuerie des contestataires) et la manipulation (fabrication d’opposants sans représentativité). Et l’une des conséquences de cette situation était que les cartels de drogue et les clans autour du pouvoir en ont fait une meilleure opportunité pour prendre en otage l’Etat et mettre les dignitaires du régime au service de la mafia.

La suite est le fait qu’après la mort de Conté, ceux qui se croyaient mieux préparés pour la succession n’ont même pas eu le courage de se déclarer. Pour la simple raison de la peur des représailles éventuelles des nouveaux “maitres du pays” qu’ils n’ont même pas vu venir parce qu’ils avaient été rendus aveugles par les privilèges et l’arrogance du pouvoir.

Aujourd’hui, grâce au combat démocratique mené par le FNDC, les mêmes signes réapparaissent pour montrer que le régime répressif d’Alpha Condé est à̀ bout de souffle : l’incurie administrative, la corruption institutionnelle, la politisation de la justice, l’impunité et la promotion des criminels, les abus flagrants, le narcotrafic à grande échelle impliquant des hauts cadres de l’Etat, le bannissement du régime par la communauté internationale etc.

Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, alors il ne me semble pas compliqué d’imaginer  comment tout cela pourrait se terminer pour le régime et ses dignitaires.

 

Wait and see !

 

Aliou BAH

MoDeL

Laisser un commentaire