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Afrique de l’Ouest: La création d’une deuxième zone monétaire nécessite des économies diversifiées

La création par  l’Afrique de l’Ouest d’une deuxième zone monétaire ne peut être satisfaite que si les pays prennent des mesures pour diversifier leurs économies, a déclaré un expert en politique monétaire vendredi soir.

Papa Lamine Diop, secrétaire exécutive de l’Association des banques centrales africaines, a indiqué après la conclusion d’un séminaire  de trois jours sur les chocs cycliques qui constituent  les principaux obstacles à la création de la deuxième zone monétaire dans la sous-région.

Deuxième zone monétaire

Les pays anglophones, y compris le Ghana, le Nigéria, la Sierra Leone, la Gambie, le Libéria et la République de Guinée, un pays francophone, travaillent sans succès depuis  près de 20 ans pour créer une deuxième zone monétaire à côté de la zone CFA.

La création de cette deuxième monétaire fait partie  des efforts déployés pour que l’intégration sous régionale mène progressivement à l’intégration économique de l’Afrique.

“Les chocs ont entravé cet effort. Comme vous le savez, les chocs des prix des produits de base, la sécheresse et récemment la pandémie d’Ebola ont tous travaillé contre la réalisation de cet objectif”, a déclaré M. Diop.

Les six pays devraient répondre à quatre critères principaux de convergence, y compris un taux d’inflation à un chiffre à la fin de chaque année, un déficit public de pas plus de 4% du PIB, un déficit budgétaire de la banque centrale ne dépassant pas les 10% des recettes fiscales de l’exercice précédent, et des réserves extérieures brutes qui peuvent donner une couverture d’importation pour un minimum de trois mois.

Reconnaissant que les travaux se sont déroulés dans chacun des pays pour atteindre ces objectifs de manière cohérente, M. Diop a exhorté les gouvernements à investir dans la diversification de leurs économies afin d’éviter les effets dévastateurs de ces chocs exogènes et internes sur les économies qui continuent à retarder le commencement de la deuxième zone monétaire.

Volonté Politique

Il a insisté sur le fait que le secteur agricole étant l’un des plus cohérents de tous les secteurs économiques en Afrique devrait avoir plus d’investissements venus des recettes des ressources naturelles du continent afin de faire croître et soutenir les économies.

“Si tous les grands secteurs économiques sont bien développés et il y a un choc dans un ou deux d’entre eux, les forces des autres compenseraient les chocs des autres secteurs, et il y a la nécessité d’une volonté politique pour y parvenir”, a ajouté M. Diop.

 

 

 

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