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Tribune. Réponse d’Ahmed Kourouma à l’abject Yérim Seck

C’est la dernière fois, et j’en fais la promesse, que je prends le temps de rédiger quelques lignes sur Yerim Seck, « journaliste ». J’ai visionné sa leçon adressée à la Guinée et connaissant son actualité sordide, c’est plus fort que moi je prends ce temps.

Qu’on m’accuse de défendre le chef de l’état, notre président, peu importe, qu’on me balance comme argument que ce petit bonhomme se cache derrière la liberté d’expression, je m’y attends aussi.

Mais ces lignes ne sont pas adressées à ceux qui le défendent, et là votre petite notoriété de façade ne pourra pas influer sur votre peine, je vous le garanti. Mais qu’on ose donner des leçons lorsqu’on a violé une jeune fille et été condamné, c’est cracher à la face de la plus fondamentale des valeurs, l’honneur.

Ce petit intellectuel comme on aime à le présenter, et franchement, lorsqu’on écoute sa chronique on se pose la question de l’intellectualisme, apporte une analyse édifiante du climat actuel dans notre pays. Prendre six minutes pour se filmer et mettre bout à bout ces brèves de comptoir est un vrai travail d’intellect. C’est sûr que la justesse des mots et la pertinence de l’analyse politique c’est plus dur que de coincer une fille dans une chambre d’hôtel.

Et ça se dit journaliste, et ça se dit fidèle aux principes d’impartialité et de droiture. Parce que ce sont censés être ces belles qualités qui font les grands journalistes ; alors je suppose qu’il se croit en être dotées.

Ma question est simple et directe, comment osez-vous prendre votre micro, vous filmer et venir nous donner des leçons sans vergogne ? Que ce soit contre le président de la république Alpha Condé, contre la politique de tel ministère ou simplement les passements de jambes de tel footballeur, je m’en moque éperdument.

Gardez le silence, gardez vos points de vue qui n’intéressent que les imbéciles. Silence, mille fois silence, faites-vous oublier c’est la seule marque de respect que vous pouvez adresser à votre victime, les femmes en général et ceux qui aiment croire que l’honneur est encore une valeur.

Vous osez parler de forfaiture, osez donner des leçons de valeurs à un tout peuple, mais comment faites-vous ? Si je prends le temps de rédiger ces quelques lignes ce n’est pas pour vous gifler les joues, j’ai trop de travail pour ça. Ce n’est pas pour pointer du doigt ceux qui pensent que vous avez la légitimité pour parler, je n’ai pas le temps d’éduquer les imbéciles… Non.

C’est parce qu’il faut rester fidèle à ses valeurs et cela coûte que coûte. Et ce faisant ; je fais l’inverse de ce qu’indirectement vous faites, je ne banalise pas la violence et encore moins celle faites aux femmes. Je montre à mon petit niveau qu’il faut se dresser, s’offusquer, se révolter lorsqu’un homme tel que vous tente de se faire passer pour ce qu’il n’est pas.

Pour que votre crime, condamné certes, mais dans une parodie de justice, avec votre défense insultante et honteuse, pour que votre crime ne soit pas juste un détail. Que cet acte vous hante et vous pourchasse, que son existence vous remette à votre place et cela quotidiennement. C’est pour cela que je me dresse contre vos mots et le droit que vous croyez avoir à donner des leçons d’éthique. Vous ne pouvez plus.

Et j’espère que tous ceux qui partagent les quelques valeurs qui font de nous des hommes sauront se dresser contre ça, et de plus en plus.

 

Ahmed KOUROUMA

 

Homme politique de principes et de valeurs

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