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Togo: un opposant en prison

Amnesty International exige la libération de l’opposant Kombate Garimbite, emprisonné selon l’ONG pour ses opinions.

Kombate Garimbite, militant de la formation politique de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) se trouve en prison à Dapaong, à environ 620 Km de Lomé. Son arrestation remonte au 04 avril, date à laquelle l’opposant avait pris part à une réunion des parents d’élèves de la localité. Le militant de l’ADDI s’était opposé à une proposition du chef canton de Yembour (nord-Togo).

Ce dernier souhaitait une cotisation de 1600 francs CFA (environ 2,5 euros) par famille pour réparer des dégâts causés par plusieurs élèves au cours des manifestations en mars dernier pour demander la reprise des cours interrompus suite à une grève des enseignants.

S’étant opposé à la proposition du chef canton, il a été arrêté et accusé de troubles aggravés à l’ordre public pour avoir instigué les manifestations d’élèves.

Donnant des éclaircissements sur l’arrestation de Kombate Garimbite, le président de l’ADDI, Aimé Gogué acuse le préfet de la localité.

Aimé Gogué a révélé que, c’est le préfet qui a donné l’orde pour le militant soit arrêté, sans aucun motif. Car, dit-il, Kombate Garimbite n’a pas été convoqué par un juge. « Il a été mis en prison par le préfet et le juge a pris acte pour constater son emprisonnement après. »

Depuis l’arrestation de Kombate Garimbite, les autorités locales restent silencieuses et ne réagissent pas.

Dans un communiqué, Amnesty International affirme que le militant de l’ADDI est détenu dans une prison de la région « sans accès à un avocat ».

Procès-verbal

« Si Kombate Garimbite a été uniquement détenu pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression, de manière pacifique il doit être libéré immédiatement et sans condition », lit-on dans le communiqué.

Los d’une visite à la prison par Amnesty International, Kombate Garimbite a déclaré  » avoir fait l’objet de menaces et d’intimidations de la part des autorités locales pour ses prises de positions politiques  » et  » avoir été contraint de signer un procès-verbal de plusieurs pages sans l’avoir lu.  »

Amnesty International qui s’est saisi du dossier, exige des autorités togolaises, sa libération immédiate et sans condition.

Amnesty International demande aux autorités togolaises, dans son communiqué, de mettre un terme à la campagne d’intimidations et d’arrestations arbitraires de personnes exerçant leurs droits, y compris les militants de l’opposition.

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