Respectez la loi et par ricochet le droit de chacun. Ainsi, sera-t-il heureux et même bienheureux de vivre en Guinée pour chaque guinéen ou guinéenne.
Les manifestations autorisées du jeudi 24 octobre et celle du 7 novembre vous en donnent large enseignement. Des lettres d’information vous ont été adressées en tant qu’autorités publiques. Vous vous êtes assis avec les organisateurs et avez tout bien planifié entre guinéens. Bilan: zéro (0) mort.
Que Dieu soit loué pour vous avoir guidé sur le bon chemin cette fois-ci. Car de par votre maladresse, nous avons enregistré trop de pertes en vies humaines et matérielles que nous aurions pu économiser. Mais hélas ! C’est comme si vous vous y plaisiez. Alors que nous, Non.
Nous pleurons des compatriotes que vous faites arbitrairement et volontairement assassiner. Des compatriotes dont nous chérissons au plus profond de nous les âmes et aimerons purifier, embrasser et pleurer les corps avant de les enterrer. Et cela aussi, vous nous le refusez. Quelle maladresse pour ne pas dire méchanceté ?
Chers gouvernants, il n’est nullement difficile de remettre les guinéens au travail et à l’entente; et le pays dans la stabilité. Il suffit de respecter nos textes de lois. Rendez justice à nos morts, respectez le droit: des vivants et des survivants (car il y en a qui survivent dans le pays), y compris celui de voir le pays se démocratiser en commençant par l’organisation en 2020 d’une élection libre et crédible qui consacrera l’ancienneté de notre actuel Alpha Condé.
Rendez-vous à l’évidence que le peuple (dans sa majorité) a souscrit à l’idée d’écrire une page de son histoire sans y inclure une nouvelle constitution. Celle de 2010 est encore toute fraîche, toute jeune pour être salie ou souillée par les balivernes d’un certain nombre de thuriféraires rôdant autour du système Condé.
Rendez-vous à l’évidence que nous savons et aimons manifester pacifiquement sans votre soldatesque à la gâchette facile et toujours impunie.
Rendez-vous à l’évidence que chaque manifestation ultérieure enregistrera plus de monde car les absents d’hier voudront bien réparer leur tort demain. Le FNDC a pu enregistrer des victoires énormes en faisant adhérer la majorité à la cause noble: celle de barrer la route au troisième machin.
Le FNDC doit diversifier ses stratégies tout en maintenant celle de la rue en top level.
À l’allure où vont les choses, il serait important que les leaders du FNDC se mettent autour de la table de concertation, appuyés par nos universitaires et autres expérimentés pour élaborer un document de redressement national qui englobera les grands axes de notre avenir: court-moyen-long termes.
Ce document devra être ventilé au peuple qui en prendra connaissance dès maintenant (en lieu et place d’une nouvelle constitution toujours inexistante ou cachée). Le peuple doit savoir ce qui lui serait proposé dans ce cas. N’attendons pas le vide causé par une éventuelle chute du régime.
Le FNDC déjoue beaucoup de coups même si nos leaders sont en prison et nos héros au cimetière de Bambeto récemment victime d’attaques au gaz lacrymogène propagé par le vent selon les « experts ». Allah Lekabon !
Nous maintiendrons la pression sur vous pour aider le président à sortir par une porte ouverte qui ne sera plus jamais grande.
Toutes mes félicitations au peuple rouge Amoulanfé de Guinée.
Liberté totale pour nos prisonniers politiques.
Justice et pensées pieuses à l’endroit de nos martyrs qui reposent partout dans le pays et en majorité à Bambeto.
Boubacar BARRY
Citoyen guinéen pour une alternance en 2020
