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RDC: un ministre de Félix TSHISEKEDI jette l’éponge

Ça est. Le divorce est consommé entre le président de la République démocratique du Congo, Félix TSHiSEKEDI et son vice-Premier ministre en charge de la Justice et garde des Sceaux, Célestin Tunda. Après leur récente brouille, le dernier a rendu sa démission ce samedi 11 juillet. 

En République démocratique du Congo, Célestin Tunda Ya Kasende a déposé sa démission, ce samedi 11 juillet, auprès du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Il quitte son poste de vice-Premier ministre, ministre de la Justice et garde des Sceaux qu’il occupait depuis septembre 2019. Il lui est reproché d’avoir transmis les observations du gouvernement au sujet des propositions de loi sur la réforme de la justice à l’Assemblée nationale, sans avoir reçu l’autorisation du Conseil des ministres.

Cette démission de Célestin Tunda Ya Kasende intervient dans un climat tendu entre les membres de la coalition au pouvoir.

Le contact était rompu entre le ministre de la Justice Tunda ya Kasende et le président Félix Tshisekedi. Tunda ya Kasende était même banni du Conseil des ministres.

Félix Tshisekedi était furieux en apprenant que le garde des Sceaux avait transmis à l’Assemblée nationale des observations du gouvernement sur ces propositions de loi, sans avoir reçu le quitus du Conseil des ministres. Sa démission a été rapidement réclamée par la famille politique du président de la République.

Des manifestations ont également été organisées par l’UDPS, le parti de Tshisekedi et certains biens immobiliers identifiés comme appartenant aux cadres du PPRD, de Joseph Kabila, ont été particulièrement ciblés.

Le bras de fer est engagé

L’affaire prend une autre allure quand ce poids lourd du PPRD est interpellé, le 26 juin. Le camp Joseph Kabila se mobilise alors, apporte son soutien à Célestin Tunda et dénonce ce qu’il qualifie de « recul de la démocratie » et d’ « acte d’intimidation ».

Dans la foulée, le Premier ministre Ilunga Ilunkamba, qui est du PPRD comme lui, publie un communiqué dans lequel il demande ouvertement au chef de l’État de faire respecter l’État de droit et de saisir le Conseil supérieur de la magistrature pour sanctionner le Procureur général près la Cour de cassation, à la suite de cette interpellation.

Avec cette démission, la cohésion du gouvernement de coalition est mise à rude épreuve dans un contexte dominé également par les tensions autour de la désignation des futurs membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

RFI

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