- À la Une, Actualités, Économie, Mines, Mines & Environnement

Normes ITIE : la Guinée validée, mais elle doit apporter huit mesures correctives avant 18 mois   

Suite à une procédure d’évaluation  lancée le 1er juillet 2018, par l’Initiative pour la Transparence dans les industries Extractives  (ITIE) internationale, la Guinée a été déclarée pays conforme des normes. L’annonce a été faite ce week-end à Conakry par les autorités.

Pour le secrétaire général du ministère des mines, Sadou Nimaga qui est également président du comité de pilotage de l’ITIE-Guinée, ‘’suite à cette validation, le Conseil d’Administration de l’ITIE internationale  a félicité le Gouvernement guinéen et le Groupe multipartite pour les progrès accomplis dans le renforcement de la gouvernance des Industries Extractives’’.

Pour lui, la décision référencée ‘’2019-17/BM-42’’, relève que « dans le contexte d’un secteur minier en plein essor, le Conseil d’Administration estime que l’ITIE Guinée est en mesure de jouer un rôle clé en appuyant la poursuite de réformes et en diffusant des informations destinées à alimenter un débat public sur la gouvernance des ressources naturelles ».

« Le Gouvernement  rappelle que le Conseil d’Administration de l’ITIE a émis un avis sur les performances de la République de Guinée sur 28 critères d’évaluation  de l’ITIE. Le pays a réalisé des performances au-delà des attentes pour l’Exigence sur la publication des contrats, et inadéquates pour la seule exigence relative à la gouvernance du Groupe Multipartite ITIE », mentionne Nimaga.

Plus loin, il affirme « qu’au terme de l’exercice, les progrès accomplis par le pays ont été jugés au moins satisfaisants pour vingt (20) critères d’évaluation, et significatifs pour sept (7) autres. Les progrès ont donc été jugés au moins satisfaisants pour 71% des exigences évaluées ».

Par ailleurs, le Conseil d’Administration de l’ITIE a félicité « les parties prenantes pour avoir amélioré l’exhaustivité et la qualité de la déclaration ITIE, et pour avoir renforcé la transparence des procédures d’octroi de licences, du registre des licences et des divulgations soumises par les entreprises d’État ».

« Le Conseil d’Administration a particulièrement apprécié les efforts que la Guinée a déployés afin de dépasser les exigences de la Norme ITIE sur la publication des contrats miniers sur le portail prévu à cet effet (www.contratsminiersguinee.org) ».

Dans le même sillage, Sadou Nimaga indique que, « le Conseil d’Administration de l’ITIE  s’est  convenu que la République de Guinée devra prendre huit (8) mesures correctives pour poursuivre l’amélioration de la gestion du secteur minier », a-t-il égrainé.

Parmi ces points, figure la réforme profonde de l’ITIE-Guinée, dont le fonctionnement reste à désirer avec certains membres vétustes. Le rajeunissement de l’institution  est imminent. Mais l’application de ces mesures sera évaluée lors d’une deuxième validation prévue  dans 18 mois.

Dans ce cas, « le comité de pilotage de l’ITIE proposera un plan d’actions incessamment au Ministère des Mines et de la Géologie pour la mise en œuvre de ces mesures correctives ».

« Malgré les défis à relever, ces résultats démontrent les progrès significatifs réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la politique minière engagée depuis 2011  par le Président de la République, le Professeur Alpha Condé », a-t-il renchérit.

A noter que la Guinée avait également été déclarée pays conforme des normes ITIE, le 2 juillet 2014 par le conseil d’Administration de l’ITIE internationale. Malgré cette conformité, le pays loin d’être un bon exemple en matière de gestion des revenus issus du secteur minier. Pour rappel, en 2016 l’indice de gouvernance enclenchée par NRGI avait classé le pays parmi les médiocres avec 38 points sur 100. Ces dernières années de nombreux scandales de corruption, de détournement des fonds issus de l’activité minière ont été révélés par des médias nationaux et internationaux.

En dehors de cet aspect, l’un des véritables challenges de l’administration minière et du gouvernement en général reste, la divulgation des propriétaires réelles des entreprises minières, dont le moratoire est fixé en 2020.

 

Mamadou Diallo pour afriquevision.info

contact@afriquevision.info

 

Laisser un commentaire