- À la Une, Actualités, Société

Non ! On n’officie pas la prière en langue nationale !

La démarche de l’Imam Nanfo contrevient flagramment aux principes de l’Islam. Tout individu normalement constitué physiquement et mentalement, comme Allah l’a si  bien fait, peut articuler en arabe comme dans n’importe quelle autre langue.

L’Islam a institué le rite de la salat (prière) en arabe; langue dans laquelle le message divin et l’adoration ont été transmis et enseignés à l’humanité. Partout dans le monde, la salat s’effectue en arabe.

De quel besoin procède sa pratique dans une autre langue ? C’est une forme de particularisme clivant qui ne doit pas être encouragé. Chaque salat est un rendez-vous avec le Seigneur Très Haut. A ce titre, elle consacre la relation du croyant à son Créateur, en tant que moyen par excellence de s’en approcher toujours davantage.

L’Islam, c’est la discipline, la soumission. Il ne convient pas d’en faire une banalité du genre prière en langue nationale.

La façon dont la question a été gérée à Kankan est aussi une forme de banalisation de la religion par les autorités administratives. Elle est regrettable et condamnable.

En Guinée, le domaine religieux est institutionnalisé à travers un Département d’Etat. Il ne sied pas à un Préfet de faire arrêter et emprisonner un Imam sans autre forme de procès. Il n’est pas dans ses prérogatives d’engager un Imam au mépris des structures de tutelle qui le gère. Le Secrétariat Général des Affaires Religieuses doit craindre que cette démarche ne fasse jurisprudence dans le pays. Ce sera un mauvais précédent.

Elhadj Sény Facinet Sylla

Ex. Secrétaire Général Adjoint

des Affaires Religieuses

 

 

 

 

Laisser un commentaire