Ça y est, la donne commence à changer dans la gestion de l’entreprise publique du pétrole au Nigéria, première puissance économique sur le continent. La NNPC vient de publier ses résultats financiers détaillés et ceux de ses filiales, pour le compte de l’année 2018. Une mesure qui entre dans le cadre de la promesse du président Buhari de promouvoir la transparence et de lutter contre la corruption dans le secteur.
La société publique nigériane du pétrole (NNPC) vient de rendre publics ses comptes. Le document relatif aux activités de l’année 2018 détaille les comptes audités de la NNPC et de ses 20 filiales et branches commerciales. Il a été signé par Mele Kyari, le patron de la société.
C’est la première fois qu’une telle opération est menée par la NNPC. Cette démarche vient en réponse aux nombreuses accusations de la société civile, faisant état de l’opacité dans la gestion et de la publication de résultats incomplets. Ces accusations sont d’autant plus légitimes que chaque année, la société et/ou ses filiales se retrouvent au cœur d’affaires de corruption et de détournements de fonds publics.
Il faut néanmoins remarquer que la NNPC n’a pas publié de comptes consolidés audités pour le groupe.
« La divulgation de ces documents est bonne pour la transparence et la responsabilité des acteurs. Je les invite à en faire une pratique régulière et dans un format de données ouvertes », a commenté Waziri Adio, secrétaire exécutif de l’Initiative pour la transparence des industries extractives au Nigeria (ITIE).
A son arrivée au pouvoir en 2015, le président Muhammadu Buhari a promis de lutter contre la corruption dans ce secteur vital, en promouvant la transparence et une meilleure gestion des recettes pétrolières.
Avec Agence Ecofin
