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Le métro en Guinée, c’est pour très bientôt ! La faisabilité en six catégories (2ème partie)

J’ai pris connaissance des nombreuses réactions suscitées par mon article. Merci pour les milliers de likes. Quant aux autres, qu’ils sachent que je ne suis pas du RPG, ni d’aucun parti politique. Cela dit, je ne me sens pas visé par les rancœurs qui sont le reflet de la détestation de la gouvernance actuelle.

L’objectif du Respect des deniers publics et du citoyen est la prise du pouvoir (si nos populations nous font confiance) pour lancer : un Plan national pour la bonne gouvernance (PNBG) dès le 21 décembre 2020, un Revenu minimum garanti (RMG) de 500 milles francs par mois qui ne coûtera pas un seul franc à notre budget (cf. mon dernier livre paru le 14 octobre 2019 à Paris) et un métro souterrain (Km36-Kaloum en passant par Gbéssia-aéroport) facilement finançable (cf. mes derniers articles), etc.

Lors de ma campagne explicative (qui démarrera après la crise sanitaire), je détaillerai nos priorités.

En attendant, c’est avec grand plaisir que je reviens pour répondre aux interrogations des internautes sur la nécessité d’un métro en Guinée et, in fine, sur sa faisabilité. Nb : j’ai fait le choix d’être bref et de regrouper les questions dans six catégories :

1/ Pourquoi aborder le sujet « métro en Guinée » ?

La démographie très dynamique de Conakry impose une nouvelle approche sur la mobilité (gagner du temps en métro et supprimer les embouteillages). D’où mon article que j’ai eu l’honneur de partager avec vous.

2/ Pourquoi le choix d’un métro au lieu d’un tram ou d’un TER ?

Tram à Conakry : cela entrainera des embouteillages supplémentaires, des accidents notamment avec les autres véhicules (donc augmentation des coûts de maintenance), des caillassages, sans oublier les ordures que les citoyens ont malheureusement l’habitude de jeter sur les voies.

TER : accidents possibles, caillassages, ordures sur les rails, etc.

Voilà donc les raisons (non exhaustives) de ma préférence pour le métro souterrain qui sera un système fermé (avec caméras de surveillance à l’intérieur comme à l’extérieur des portillons pour qu’il soit impossible d’entrer dans les stations sans valider son ticket ou sa carte d’abonnement, de Km36 à Kaloum). Autres avantages : nombreux emplois créés, énormes gains de temps dans les deux sens du trajet, désengorgement de nos routes, environnement mieux respirable, facilitation du tourisme, etc.

3/ Sur le coût du métro et le délai de livraison

D’après mes calculs, notre métro sera de l’ordre de 1 milliard d’euros. Il est à préciser que les ivoiriens ont déboursé zéro franc pour leur métro livrable en 2023 (offre financière de la France : 1,4 milliard d’euro). J’en profite pour rectifier un lapsus sur le coût du métro ivoirien qui est de 1,36 milliard d’euro au lieu de 1,37.

La Guinée financera elle-même son métro livrable en 2024, sans tendre la main et sans s’endetter (nous en aurons les moyens, cf. mes deux précédents articles). Ce délai de 4 ans sera respecté. A titre de comparaison, après l’inauguration du métro d’Abuja en 2018, les Nigérians avaient lancé celui de Lagos livrable en 2022. Rappel : La première ligne du métro parisien a été construite en 1900, en 17 mois seulement. C’est parce que le creusement est de plus en plus profond (parfois, jusqu’à 30 mètres sous terre) qu’on en arrive à des délais longs.

4/ Sur la complexité des travaux

Il y a d’abord les travaux préparatoires car, avant de percer, il faut sonder le terrain (c’est comme des piqûres qu’on applique à la terre pour connaître la succession des couches et l’état des terrains). Le problème est qu’il y a les fondations des maisons à éviter. D’où la nécessité de prendre le temps d’approfondir le creusement ou de consolider le sol porteur. C’est ensuite que le tunnelier fait l’essentiel du travail (il creusera le tunnel à un rythme de quelques centimètres par minutes jusqu’à couvrir la distance km36-Kaloum).

5/ Avec quoi le métro sera-t-il alimenté ?

Il sera alimenté via des infrastructures permettant d’amener l’électricité de Souapiti jusqu’au métro.

6/ Sur la « faisabilité d’une telle initiative »

Evidemment oui. Par ailleurs, si certains pays moins dotés que la Guinée ont pu réaliser un métro, nous pourrons bien évidemment le faire. Rassurez-vous les Guinéens ne sont pas des incapables. Je profite de l’occasion pour faire une digression : c’est grâce à Granville T. Woods, un ingénieur Noir, qui mit au point la technologie du « troisième rail » (permettant d’alimenter le train en électricité, mais aussi de capter l’énergie de freinage pour alimenter ensuite d’autres trains ou les stations de voyageurs) que les pays développés ont gagné en efficacité dans ce genre de transport. C’est notamment grâce à lui que les métros parisiens avaient utilisé la traction électrique par troisième rail dès l’année 1900. Donc à celui qui m’a reproché d’imiter les autres, il faut qu’il sache que le métro, ce n’est pas seulement pour le Blanc, c’est aussi pour nous car le Noir a inventé une technologie qui avait révolutionné le métro. Nb : Granville Woods a fait plus de cinquante inventions pour l’humanité.

Ibrahima Bah
Respect des deniers publics et du citoyen
https://rdpc.online/

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