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La Société générale des mines signe son entrée dans la mine de manganèse au Togo

Au Togo, la mine de Nayéga sera développée par la Société générale des mines (SGM). Plus que le manganèse, c’est l’ensemble du secteur minier qui aujourd’hui au cœur de la stratégie gouvernementale déclinée dans son PND 2018-2022. Pour y attirer les miniers, le Togo révise son code minier.

Le Togo accélère le développement de son gisement de manganèse à Nayéga. L’exploitation du site de Nayéga, situé dans la préfecture de Kpendjal sera assuré par la Société générale des mines (SGM) a décrété le gouvernement de Faure Gnassingbé, lors de son conseil des ministres du 18 octobre à Lomé. La décision, encore au stade de projet, fait suite à l’annonce des résultats concluants des recherches sur le site au cours de l’année 2018 par les équipes de la compagnie britannique, Keras Resources. Les réserves sont estimées à près de 8,5 millions de tonnes et la durée de vie de la mine évaluée à 11 ans. Keras Resources détient une participation de 85% dans la SGM, bénéficiaire des permis de recherche relatifs au projet de manganèse de Nayega, dans le nord du pays.

Le projet porte sur 4 permis couvrant 29 819 hectares pour des réserves estimées à 8,48 Mt. Les essais métallurgiques réalisés soutiennent la mise en œuvre d’un processus simple d’enrichissement afin de produire un produit à commercialiser de 38% Mn. Le programme d’essais métallurgiques d’échantillonnage en vrac de 10 000 tonnes s’est achevé en mars 2019. Le gisement de Nayéga offre l’avantage d’être situé dans le nord du Togo mais avec accès direct au port en eau profonde de Lomé, via une route nationale. Son exploitation devrait booster les projets du plan de développement national (PND) lancé en août 2018 pour la transformation structurelle de l’économie togolaise sur le quinquennat 2018-2022. Le pays de 7,8 millions d’habitants en 2018 a une bonne partie de sa population au chômage ou vivant dans l’extrême pauvreté, surtout dans les zones rurales où 69 % des ménages vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 2015, selon les chiffres de la Banque Mondiale.

L’exploitation devrait générer des recettes pour l’Etat et créer « une incidence positive sur le plan social et sur l’économie de la zone d’exploitation de ce minerai », selon le communiqué officiel du gouvernement. L’exploitation minière devrait également générer des emplois directs et indirects pour la région.

 Mesures incitatives

Le Togo qui a gagné 40 places dans le Doing business 2020 a initié plusieurs réformes au cours de ces dernières années pour améliorer son climat des affaires. Le pays dont l’un des objectifs du PND est le développement des industries extractives, prévoit de modifier son code minier pour attirer les investissements. Le pays possède du pétrole en offshore mais aussi du marbre, du manganèse, du calcaire, du fer, de l’or, de l’uranium. Il dispose surtout d’un important gisement de phosphates qui représente plus de 40 % de ses recettes d’exportation.

Au Togo, le secteur est réglementé par la loi nº 96-004 portant code minier. Le texte régit notamment la prospection, la recherche, l’exploitation, la détention, le traitement, le transport, les gîtes géothermiques, la transformation et le commerce des substances minérales. Pour favoriser le développement de l’industrie minière en stimulant les investissements, le pays a adopté en juillet de cette année un projet de loi portant modification du code minier en vigueur.

 

Avec afrique.latribune

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