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La Norvège refuse de forer l’Arc­tique et renonce à des milliards de barils de pétrole

L’in­dus­trie pétro­lière norvé­gienne est sous le choc après l’an­nonce du parti Travailliste norvé­gien. Au cours du week-end du 6–7 avril 2019, le parti d’op­po­si­tion a en effet retiré son soutien du projet de forage d’ex­plo­ra­tion pétro­lière, au large des îles Lofo­ten, dans l’Arc­tique. Au parle­ment, une majo­rité solide s’op­pose désor­mais à l’ex­ploi­ta­tion de cette zone natu­relle, consi­dé­rée comme l’une des merveilles du pays, rapporte Bloom­berg.

Des études estiment que l’ar­chi­pel norvé­gien pour­rait abri­ter entre un et trois milliards de barils de pétrole. « L’en­semble de l’in­dus­trie est surprise et déçue », fait savoir Karl Eirik Schjott-Peder­sen, le président de la Norwe­gian Oil & Gas. La déci­sion du parti Travailliste s’ins­crit dans une volonté de la part du pays de s’éman­ci­per de sa prin­ci­pale source de richesse, le pétrole, pour des solu­tions plus respec­tueuses de l’en­vi­ron­ne­ment.

Certains acteurs incon­tour­nables du secteur pétro­lier avaient ainsi déjà renoncé à exploi­ter les terri­toires de Lofo­ten. De son côté, Indus­try Energy, le plus grand syndi­cat norvé­gien du pétrole, critique son allié de longue date et déplore la nouvelle posi­tion du parti, qui soute­nait le projet depuis près de deux ans. « Cela crée des déséqui­libres dans les discus­sions poli­tiques, pour un secteur qui dépend d’une vision à long terme, et nous ne pouvons l’ac­cep­ter », décla­rait lundi 8 avril Frode Alfheim, le diri­geant du syndi­cat. Il va pour­tant falloir faire avec.

 

Source : Bloom­berg

 

 

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