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La gouvernance Alpha Condé ou l’émergence d’une ère ploutocratique et banditocratique

Difficile de parler de gouvernance sous Alpha Condé quand on sait que gouvernance rime avec participation à la gestion de la chose publique d’autres acteurs que l’Etat. En démocratie, les citoyens y participent par le biais des élections surtout celles locales. 

En Guinée, Alpha Condé a pris 3 ans pour organiser les législatives et 8 ans les communales. Un an après les élections communales, les exécutifs communaux peinent à s’installer. Toutes ces raisons fondent d’utiliser avec modération le terme gouvernance sous Alpha Condé.

Connu dans l’international socialiste, l’homme Alpha Condé s’est toujours identifié comme étant un socialiste. A l’exercice du pouvoir, l’a-t-il appliqué ? À l’analyse, le socialisme idéologique consacre les principes d’égalité, de justice sociale et d’équité. Est-ce que ces principes sont observés sous Alpha Condé alors socialiste ?

Est ce qu’il existe une égalité de chances entre les guinéens dans la recherche de l’emploi ? Le socialisme idéologique promeut les droits de l’homme plus spécifiquement les droits économiques et sociaux. C’est pourquoi, les socialistes accordent le primat aux droits des travailleurs. Que nous enseignent les grèves déclenchées ici par les travailleurs ? Leurs droits ont-ils été respectés ? Ont-ils été objet de brimades ou non? Encore, on pourrait s’interroger sur le nombre d’écoles de qualité construites, d’hôpitaux de qualité voire d’université ? Comment est le cadre de vie du guinéen ? Avec l’évolution des sociétés, l’électricité et l’eau potable ne sont plus des luxes. Quelle est la fourniture d’électricité et d’eau dans notre pays ?

Les interrogations susmentionnées permettront à chacun, à travers son expérience, de construire sa propre opinion. En ce qui me concerne, la gouvernance sous Alpha Condé est aux antipodes des valeurs du socialisme idéologique. Cela dit l’idéologie qui a sous tendu sa lutte fut juste, à l’observation, un tremplin pour la conquête du pouvoir.

En somme, contrairement à Fukuyama qui prône la fin des idéologies qui serait la fin du débat contradictoire donc de la démocratie, une idéologie à elle seule ne saurait administrer une gouvernance. Toutefois le degré de la dose des valeurs utilisées ou défendues permettent de se faire une idée et de classer le régime en question. Le régime actuel est un régime ‘’ploutocratique et banditocratique’’.

 

Fodé BALDE,

Homme politique guinéen,

Jeune Républicain

La Guinée d’abord

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