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Guinée, présidentielle en octobre prochain : Moussa Baldé REM ‘’Pour respecter ce délai, il faudrait bien que le processus démarre maintenant par la révision du fichier électoral’’

Déjà secoué par le projet de révision de la Constitution, le calendrier électoral de 2020 en Guinée se déroulera sur fond de lutte contre la pandémie de coronavirus.

La mouvance présidentielle reconnaît qu’avec plus de 3000 cas confirmés, il serait imprudent d’aller à l’élection présidentielle en octobre prochain: « C’est notre avis, mais la décision revient aux institutions républicaines compétentes » explique Sékou Nana Sylla, membre de la Cellule nationale de communication du RPG. Sur l’éventualité d’une présidentielle sans campagne électorale, le parti au pouvoir est catégorique: « Les enjeux sont très importants. Il est inacceptable d’aller à l’élection présidentielle sans confronter les candidats aux électeurs: ce pacte social est l’essence même de la démocratie. Ainsi la Covid-19 risque de retarder le processus électoral », souligne ce responsable du parti au pouvoir.

Pour l’opposition, le non-respect du calendrier de la présidentielle entraînerait un vide institutionnel: « Il faut respecter le calendrier des élections pour que la Guinée renoue avec la démocratie. Pour respecter ce délai, il faudrait bien que le processus démarre maintenant par la révision du fichier électoral qui n’est ni transparent, ni consensuel », préviens Moussa Baldé, Coordinateur général du REM (République Emergente et Moderne).

Pour éviter un glissement électoral et empêcher la propagation de la pandémie, ce responsable de l’opposition soutient l’organisation de la présidentielle à la date prévue avec une campagne adaptée à la situation, notamment l’exploitation des technologies de l’information et de la communication.

Quant à la Société Civile l’ambition première est le respect strict du calendrier électoral: « Mais avec cette pandémie on ne peut rien prévoir avec certitude » relativise Mohamed Ansa Diawara, vice-président de la Coalition nationale de la Société Civile.
Par ailleurs, explique-t-il, la Covid 19 à un impact négatif qui ne dit pas son nom sur tous les programmes de l’Etat, notamment le programme scolaire. La Société Civile rappelle également que, la lutte commune de tous les citoyens est nécessaire contre la pandémie de Covid-19.

En cette période cruciale, il est important de signaler que cette lutte commune contre cette pandémie faciliterait la sortie de crise pour reprise des activités politiques.

Par Thierno Mouctar Bah

Ceci est une initiative de Search for Common Ground en collaboration avec le NDI (National Démocratic Institute) sur financement de l’USAID.

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