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Guinée : le MSI à la bataille contre le virus de la corruption dans les marchés

Le mouvement sauvons nos îles (MSI) a organisé récemment à Conakry une sensibilisation sous forme de Slam et de  théâtre  pour la lutte contre le phénomène de la corruption dans les marchés de la capitale. Financé par Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), pour cette première étape, la structure a lancé son activité dans le plus grand marché de Matoto, l’objectif est d’imprégner les femmes victimes de racketage par les administrateurs desdits marchés, la gravité de ce fléau qui pourrit davantage ces lieux, qui constituent de vecteurs économiques du pays. C’est aussi de mettre fin à cette pratique qui pollue l’environnement des marchés.

Sur la scène, les comédiens ont joué sur la méthode dont les commerçantes et commerçants sont soutirés de l’argent par des individus relevant des services de l’administration des marchés, à travers de tickets de cinq mille franc.

Selon Mahamadou Cellou Diallo, coordinateur général du mouvement sauvons nos îles « cette activité s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption dans les marchés guinéens, qui continuent à s’inonder dans l’insalubrité extrême. Ces femmes payent des sommes considérables, mais en contrepartie les autorités locales ne jouent pas leur rôle dans l’assainissement des marchés, ce n’est pas normal », déplore l’activiste.

Dans leurs témoignages, ces femmes indiquent avoir payées de l’argent aux administrateurs des marchés tous les jours  pour le nettoyage des déchets, malheureusement selon elles, les gestionnaires de ces lieux, une fois perçu les montants ne viennent pas s’acquitter de leur obligation. « Si on refuse  de verser l’argent, ils viennent avec des agents de sécurité pour ramasser nos marchandises », fustigent-elles.

Malgré l’engrangement de ces sommes astronomiques par ces responsables, travaillant en collaboration avec les mairies, les marchés guinéens sont devenus des dépotoirs d’ordures, il est très difficile d’en  respirer de l’air pur dans ces zones.

Mariam Keita pour Afriquevision.Info

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