- À la Une, Actualités, Politiques

Guinée: la victoire à l’arrachée du «oui» à la nouvelle Constitution décriée

Le double scrutin législatif et référendaire tenu en Guinée le dimanche dernier, commence à connaître son épilogue. Ce vendredi 27 mars, le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Amadou Salif Kébé a rendu public les résultats provisoires du référendum constitutionnel contesté par de nombreux guinéens depuis plusieurs mois. 

Selon le dirigeant de l’instance électorale sur les trois millions de personnes qui ont votées, plus de deux millions se sont prononcés sur le « oui », soit 91,59% des voix contre 8,44% pour le  » non ». Une victoire sans surprise, mais à l’arrachée dans un climat sociopolitique troublé.

Dans le même sillage, l’institution en charge d’organiser des joutes électorales annonce que le taux de participation s’élève à 61%. Une déclaration qui est contraire aux réalités du terrain. Car les élections sont tenues dans une période de terreurs, caractérisée par des violences meurtrières, de saccage de matériels de vote, avant et pendant, dues au boycott de l’opposition républicaine, réunie au sein du FNDC.

Le rendez-vous électoral a eu lieu aussi à un moment de psychoses sociale, dû à la crise sanitaire du coronavirus, dont le pays avait enregistré ses premiers cas. Alors comment un tel niveau de participation peut-il être atteint dans ces conditions ?

En réponse, selon nos informations, ce taux est monté de toute pièce par l’exécutif guinéen avant même la tenue des élections. Une façon pour eux de se laver de tout soupçons de la mascarade et de remise en cause des échéances. Même les précédentes élections organisées pendant des périodes de paix et avec la participation de tous les ténors de l’opposition, ce cap est parfois atteint difficilement.

En plus, les résultats qui viennent d’être annoncés que le « oui » l’a emporté avec un score à la soviétique sont les conséquences d’un bourrage d’urnes, maquillé par l’armée. Une méthode nihilisme utilisée par le régime pour faire avaler à l’opinion l’adhésion de sa population à cette nouvelle loi fondamentale. Malheureusement, toutes les institutions crédibles nationales, sous-régionales et internationales ont compris le jeu et le caractère non inclusif de ce processus. Ils ont tous d’ailleurs jetés de discrédits à ces élections.

En gros, c’est une histoire ratée pour l’octogénaire Alpha Condé avec ses sbires, qui en plus d’être cloués, isolés par tous, sont aussi engouffrés dans des  ténèbres, dont la sortie semble être scellée.

Mamady Camara pour Afriquevision. Info

contact@afriquevision.info

Laisser un commentaire