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Guinée : ‘’Human Rights Watch’’ épingle l’État et certaines sociétés minières

Dans un rapport de cent soixante-cinq pages, publié ce jeudi 04 octobre  à Conakry, l’organisation internationale  de défense des droits humains, Human Right Watch a flingué l’État guinéen et certaines sociétés minières pour le non-respect des principes liés à l’exploitation des ressources bauxitiques de Boké.

Intitulé « Quels bénéfices en tirons-nous ? Impact de l’exploitation de la bauxite », le rapport dresse des manquements qui ont entrainé davantage  la vulnérabilité des communautés de la région administrative de Boké, via à l’extraction exponentielle  de la bauxite. Pour les enquêteurs, les citoyens vivant  dans les zones où la bauxite est exploitée par des entreprises, notamment la Société Minière de Boké (SMB) et la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), sont victimes de la pollution de l’eau, de l’air ainsi que de l’expropriation des terres cultivables sans que la compensation ne soit à la hauteur des forfaitures.

Pour Jim Wormington, chercheur à Humain Rights Watch, ‘’ce rapport traite  plusieurs sujets, dont entre autre, la question foncière, la croissance, la pollution à outrance des lits des cours, les têtes de source et tant d’autres’’. Dans le même sillage, il indique que la Guinée est l’un des plus grands fournisseurs des bauxites  au monde vers la Chine.

A en croire le spécialiste, ces facteurs s’expliquent par le manque de suivi et évaluation  adéquat de l’administration minière et environnementale. Une situation selon lui, qui pourrait accroitre la pauvreté et la montée des tensions dans la zone.

De son côté, Mariam Barry, journaliste et consultante en genre dans les  industries  extractives, membre de l’ONG Action Mines, participante à la réalisation de l’enquête, « les femmes de Boké souffrent par le manque de source d’eau. Le bien être de cette couche est négligé et cela risque d’enregistrer davantage des conséquences désastreuses dans la vie de  ces  femmes et leurs enfants ».

Il est important pour tous les acteurs d’en tenir compte et d’en débattre, histoire d’éviter la mélancolie dans la zone, renchérit-elle.

‘’ Pendant les enquêtes, nous avons constaté  que de véritables études d’impact environnemental et social, assorti des plans de gestion, n’ont pas été menées en profondeur par la CBG lors de son projet d’extension et la SMB dans sa phase de recherche et  d’exploitation ’’, fustige Mamady Koivogui, environnementaliste et directeur exécutif de l’ONG  Mines sans pauvreté.

Il faut noter que les enquêteurs  ont  formulé  des recommandations à l’endroit des autorités administratives, aux sociétés minières ainsi qu’aux organisations de la société civile et médias dans le but de veuiller à la règlementation et le respect  strict de la législation minière et environnementale.

 

Mamadou  III Diallo pour afriquevision.info

contact@afriquevision.info/ 622 05 22 10

 

 

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