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Guinée-Côte d’Ivoire : Alpha Condé et Ouattara signent un accord sur le transport du minerai du Nimba

En visite d’Etat récemment de 72 heures à Abidjan en côte d’Ivoire, le président guinéen, Alpha Condé et son homologue Ivoirien Alassane Ouattara ont signé plusieurs accords, parmi lesquels figurent le transport et  l’évacuation du minerai du Nimba via la ville de San Pedro. 

Selon nos informations, les deux chefs d’Etat ont conclu des accords permettant de mettre en œuvre ce projet, qui depuis quelques années fait l’objet de polémique.

Dans ce projet de  mont Nimba, qui  est situé  à environ 900 km de Conakry, sur la côte atlantique guinéenne, et à  seulement 200 km de  la côte libérienne, l’ONG britannique Global Witness avait publié un rapport en 2016 épinglant l’Etat guinéen dans un scandale de corruption dans l’octroi de la licence à Sable Mining.

Selon l’ONG, Sable Mining détentrice du permis du Nimba depuis 2012,  aurait payé en 2014 la bagatelle de 6 millions de dollars à Boubacar Sampil ami du fils du président Condé Mohamed Alpha Condé,  en « frais de consulting ». Des émoluments à l’époque  qui ne sont pas niés par la compagnie minière dans sa réponse à Global Witness. Pour  Sable Mining  « la contribution du patron du club AS Kaloum dans cette affaire ne doit pas être sous-estimée. Car ceci a porté fruit et succès en la matière », s’est arguée l’entreprise minière.

Le hic est  que  Bouba Sampil  est inscrit comme directeur non exécutif sur le site internet de Sable Mining depuis 2012. Et qu’il touche d’ailleurs  à ce titre pas moins de 120 000 dollars par an selon Global Witness.

Dans le même rapport l’ONG avait indiqué que, le permis minier du mont Nimba empiétait au départ sur une réserve naturelle classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, malheureusement les autorités guinéennes n’ont pas infligées des sanctions sur la forfaiture environnementale.

Le gisement du mont Nimba,  est l’un des projets extractifs dans le fer les plus attractifs du sous-sol guinéen après ceux du mont Simandou, qui avait été octroyés pour partie à la multinationale anglo-australienne Rio Tinto. Mais pour des raisons de la chute du prix du fer au niveau international, ladite compagnie a jugé nécessaire de se retirer. Alors que 45000 emplois étaient prévus et une production de 100  millions de tonnes.

 

Mamadou Diallo pour afriquevision.info

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