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Faut-il blâmer les bourreaux ou les victimes ?

Tribune. Cette journée du lundi 20 juillet 2020 a consacré la reprise, après la trêve liée au COVID-19, du combat sur le terrain que nous avons entamé depuis le 14 octobre 2019 pour sauver notre démocratie en empêchant un clan de nous imposer une nouvelle dictature.

Étant donné l’évolution de la situation sur le terrain, le FNDC a légitimement annoncé l’objectif principal qui est le départ d’Alpha Condé pour cause de parjure et dont le régime est reproché d’avoir assassiné plus de 200 citoyens sans la moindre justice. Ce qui donne à cet objectif toute la noblesse qui impose à chacun de nous de consentir le sacrifice nécessaire pour l’atteindre.

Ceci étant, certaines critiques sur les leaders du mouvement sont tout à fait compréhensibles car les attentes sont immenses et nul n’est parfait. Mais réduire ce combat à la dimension d’un leader ou une entité, revient à simplifier un problème pourtant complexe. C’est en fait une attitude de naïveté qui profite au pouvoir dans la mesure où sa stratégie consiste à personnaliser ou catégoriser la lutte citoyenne globale pour faire avancer son agenda ignoble.

Chacun doit se mettre à l’esprit qu’il mène ce combat pour lui-même, pour ses enfants et pour son pays. Et mieux, il est important de comprendre que nous faisons face à un système enraciné depuis des décennies dont la vocation est de toujours faire profiter une mafia au détriment des populations.

Alors le FNDC étant un mouvement civil non armé, ne peut lutter qu’avec ses moyens face à un régime pire qu’une armée d’invasion. Dans ce cas, faut-il blâmer les bourreaux ou les victimes ? A chacun de méditer au-delà de ses envies et émotions.

 

Aliou BAH

Président de l’organe provisoire du MoDeL

Membre du FNDC

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