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Disparition de l’étudiante Diary Sow à Paris : la diaspora  sénégalaise et les forces de l’ordre mobilisées

Diary Sow, la jeune Sénégalaise en classe préparatoire scientifique à Paris, a disparu depuis une semaine. La police a lancé des recherches et l’ambassadeur du Sénégal a mis en place un comité de suivi quotidien.

Selon les autorités sénégalaises en France, si la piste criminelle n’est, pour l’heure, pas privilégiée, la police n’écarte aucune piste dans la disparition de Diary Sow. Pas même celle de la fugue. Les enquêteurs s’efforcent de retracer les derniers jours de l’étudiante sénégalaise avant sa disparition.

Plusieurs témoignages indiquent la jeune fille aurait passé les fêtes de Noël à Toulouse, chez sa meilleure amie, étudiante en médecine. Elle devait regagner Paris le 1er janvier. Ce jour-là, elle parle au téléphone avec son « parrain », Serigne Mbaye Thiam. L’actuel ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement était en charge de l’Education lorsque Diary Sow a été sacrée « meilleure élève du Sénégal ». Il est depuis resté très proche de l’étudiante et de sa famille. La jeune femme va bien. Ils discutent des concours qu’elle compte passer.

Le surlendemain, elle échange avec sa mère. Des étudiants affirment qu’elle se trouve alors dans son appartement d’une résidence universitaire du sud de Paris. Son badge ayant activé la porte d’entrée semble le confirmer.

Depuis, plus de nouvelles. Le 4 janvier, Diary Sow ne va pas en classes. L’absence de l’étudiante, brillante et assidue, inquiète ses camarades qui donnent l’alerte. Trois jours plus tard, le consulat du Sénégal signale sa disparition aux autorités françaises. Une enquête est ouverte.

C’est inquiétant puis on se pose des questions sur la sécurité de son cadre de vie.

L’inquiétude gagne la Cité universitaire internationale de Paris, a indiqué  Aram Mbengue

Au Sénégal, une famille dans l’angoisse

À Malicounda, près de Mbour, à 85 kilomètres au sud de Dakar, ses proches vivent dans l’angoisse. Dans la cour et le salon de la maison, frères, sœurs, oncles, tantes, amis, voisins… tous sont venus apporter leur soutien à la mère de Diary Sow, vêtue de blanc et très émue.

Son mari, le père de l’étudiante, qui était pâtissier, est décédé en avril dernier. Cette absence est donc un nouveau coup dur pour la famille qui se serre les coudes dans cette maison simple, dans une rue sablonneuse d’un quartier résidentiel.

La télévision est allumée, les téléphones aussi, pour s’échanger des messages, espérer de nouvelles informations, rapporte notre correspondante à Dakar,Charlotte Idrac. Sur un mur, deux photos montrent  Diary Sow poser aux côtés du président Macky Sall, lors de la remises de prix qui l’a sacrée meilleure élève du Sénégal.

Une étudiante pleine de projets

Tous décrivent une jeune femme sérieuse, discrète, mais pleine de projets. Diary Sow était à l’école à Mbour avant de rejoindre le lycée d’excellence de Diourbel et donc de partir en France en classe préparatoire. Elle était revenue au Sénégal au mois d’août dernier pour la sortie de son livre Sous le visage d’un ange et selon ses proches, elle avait terminé d’écrire un deuxième roman.

Ne pas savoir, cette attente, c’est insupportable, confiait l’une de ses cousines. Mais les proches de Diary Sow se sentent soutenus par les autorités, au Sénégal et en France. Réconfortés aussi par l’élan de solidarité suscité par cette affaire.

RFI

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