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Diaspora africaine : Les transferts de fonds des migrants dans leurs pays d’origine sont trois fois plus élevés que l’aide publique au développement

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les migrations internationales, Louise Arbour, a souligné lundi la contribution importante des migrants et des diasporas au développement durable de leurs pays d’origine et de destination.

« Les 429 milliards de dollars de fonds envoyés dans les pays en développement en 2016 sont l’une des contributions les plus tangibles des migrants à la réalisation des objectifs de développement durable dans leur pays d’origine », a déclaré Mme Arbour lors d’une réunion thématique informelle sur les migrations au siège de l’ONU à New York.

Ces transferts de fonds sont trois fois plus élevés que l’aide publique au développement et sont plus stables que les autres formes de flux de capitaux privés, a-t-elle rappelé, ajoutant que cet argent a permis à des millions de familles de sortir de la pauvreté.

Toutefois, « les coûts de transaction élevés associés aux envois de fonds et les faibles niveaux d’inclusion financière empêchent d’exploiter ces envois de fonds pour le développement », a souligné Mme Arbour, notant qu’au premier trimestre de 2017, le coût moyen global pour envoyer des fonds est demeuré supérieur à 7%, ce qui est nettement plus élevé que la cible de 3% des Objectifs de développement durable (ODD).

Selon elle, la contribution des migrants au développement de leur pays d’origine va bien au-delà des transferts financiers et inclut aussi la diffusion d’idées, de compétences et de connaissances.

S’agissant de la perception négative de l’émigration de personnes hautement qualifiées, ce qu’on appelle ‘la fuite des cerveaux’, la Représentante spéciale a estimé que cet effet négatif est généralement faible et que ces migrants qualifiés auraient été confrontés au chômage s’ils étaient restés dans leur pays d’origine.

S’agissant de la contribution des migrants au développement de leur pays de destination, Mme Arbour a souligné les importants bénéfices que ces pays tirent des migrants de toutes qualifications, à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement.

« Les migrants ont tendance à combler les lacunes du marché du travail qui ne sont pas remplies par la main-d’œuvre locale, ce qui permet à l’économie de croître plus rapidement », a-t-elle noté. Elle a toutefois admis qu’il pouvait y avoir des coûts initiaux à court terme, par exemple, dans le cas de mouvements importants de migrants ou de migrants s’installant dans de petites communautés défavorisées connaissant un ralentissement économique.

Notons qu’en 2016, les transferts de fonds des migrants vers la CEDEAO ont été estimé à 25 milliards $ par an

Intellivoire

 

 

 

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