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Denis Sassou-Nguesso au pouvoir depuis 35 ans encore candidat à sa propre succession à la présidentielle de 2021 au Congo

Ça y est. Et ça se confirme, l’un des grands dictateurs du continent africain aspire encore rester au perchoir. Âge de 76 ans, le chef de l’État cumule trente-cinq ans à la tête du pays et peut se représenter jusqu’en 2026.
Au Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou-Nguesso a été désigné candidat à la présidentielle de 2021 à l’issue du congrès du Parti congolais du travail (PCT). « Les 2 588 congressistes ont décidé unanimement que le camarade Denis Sassou-Nguesso soit reconduit à la tête du comité central [du parti] et qu’il soit notre candidat à l’élection présidentielle de 2021 », a indiqué Pierre Ngolo, secrétaire général sortant du PCT, dans la nuit du lundi 30 au mardi 31 décembre.
Agé de 76 ans, le président Sassou-Nguesso cumule trente-cinq ans à la tête du Congo, un pays riche en pétrole mais dont la majorité des habitants vivent sous le seuil de la pauvreté. Selon la Constitution, il a le droit de se présenter à la présidentielle de 2021 et, pour la dernière fois, en 2026. « Ce choix n’est pas un choix de trop. Nous avons dit que le choix de Denis Sassou-Nguesso était un choix inéluctable. C’est un choix du changement dans la continuité, le choix de la stabilité et le choix de la paix », a commenté auprès de l’AFP Léonidas Mottom, député PCT et deuxième questeur à l’Assemblée nationale.

Un nouveau secrétaire général

Jeudi, le principal parti d’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), avait estimé que les conditions ne seraient pas réunies pour que le Congo organise une élection présidentielle en 2021. L’Upads a proposé une transition et un scrutin en 2023, sans la participation du président Sassou-Nguesso.
Le PCT, qui fête ses 50 ans d’existence ce mardi, a organisé son cinquième congrès ordinaire du 27 au 30 décembre. Le parti a désigné 727 nouveaux membres de son comité central, qui ont à leur tour élu Pierre Moussa, 78 ans, au poste de secrétaire général pour un mandat de cinq ans. M. Moussa remplace à ce poste Pierre Ngolo, 65 ans, qui est également président du Sénat. Né en 1941, M. Moussa est un économiste qui a travaillé par le passé dans des institutions financières internationales comme la Banque mondiale. Plusieurs fois ministre entre 1997 et 2012, il a été président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) entre 2012 et 2017. « Pierre Moussa est un homme capable de rassembler ce qui est épars », a estimé le député Mottom.
Cette candidature du dirigeant Congolais est perçue  comme un prolongement d’une dictature exacerbée qui frappe la région d’Afrique Centrale, depuis plus d’un demi siècle. Les dirigeants de ces pays aussi riches en ressources naturelles sont tous autoritaires. Leur zone est devenue le bastion de la dictature sanglante du continent africain.

Afriquevision avec le Monde/AFP

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