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COVID-19 : la Guinée enregistre une production de 21 millions de tonnes de bauxite et 97 mille onces au premier trimestre 2020

La pandémie liée au coronavirus n’épargne aucun secteur d’activité à travers le monde. La Guinée troisième pays producteur de la bauxite derrière la Chine et l’Australie commence à s’inquiéter d’autant plus que le pays est dépendant la rente minière depuis plusieurs années. Même si les productions industrielles de l’or et de la bauxite au premier trimestre de l’année prouvent que le tableau minier de cet Etat d’Afrique de l’ouest ne sombre pas, l’entrée du covid-19 sur le territoire au deuxième trimestre laisse des perplexes au regard de la situation dans sphère minière.

Selon le Ministère des mines et de la géologie, la production et exportation de minerais en terme de prévisions reste plutôt rassurantes, malgré la pandémie qui secoue l’humanité.

« Dans le but de mesurer l’impact éventuel de la pandémie du coronavirus sur le secteur, le Ministère des Mines et de la Géologie a procédé à une mise à jour des prévisions de production et d’exportation de bauxite et d’or industriel, au titre de l’année 2020 ».

A en croire le département, à l’issue de cette séance, les données démontrent que les conséquences de la crise sanitaire sur l’industrie extractive dans le pays ne sont drastiques pour le moment. « Ainsi, sur la base des informations disponibles, avec la collaboration des sociétés minières en production, les résultats de cette évaluation indiquent qu’à date, le secteur minier guinéen subirait un impact limité de la maladie à coronavirus (Covid-19) » précise-t-il.

Mais il est primordial d’en prendre des mesures idoines en tenant compte du présent indice. ‘’Toutefois, ces résultats basés sur des prévisions produites autour du 15 avril 2020, doivent être pris avec précaution, dans un environnement global incertain’’, dépeint l’administration minière.

« Le département continue tout de même à suivre de près l’évolution de la situation, qui sera en fonction de l’ampleur et de la persistance de la pandémie en Guinée et dans le monde (en particulier dans les pays de destination de la production minière, ceux de fabrication des produits finis, ainsi que les pays d’origine des financements) », bougonne dans cette note.

Malgré l’enregistrement de la maladie dans le pays (la Chine) importateur de cette matière première au premier trimestre de l’année, la balance semble être consolante. « En tout état de cause, les productions réalisées au premier trimestre 2020 montrent une tendance relativement rassurante, pour le moment, par rapport aux prévisions initiales », souligne le ministère tutelle.

Selon les gestionnaires de cette substance minérale, l’activité au trois premier mois de l’année 2020 se chiffre ainsi. « En effet, les productions de bauxite et d’or industriel du premier trimestre se sont respectivement chiffrées à 21 millions de tonnes et 97 mille onces », ont-ils martelé.

Par ailleurs, ils mentionnent que l’année précédente a été stable en terme d’extraction. « La production et l’exportation de la bauxite et de l’or industriel semblent pouvoir se maintenir au niveau de 2019 ». Il promet tout de même analyse prochaine, histoire de s’imprégner la nature de l’impact du virus sur le secteur au trimestre à venir. « Une réévaluation des prévisions annuelles sera effectuée au terme de chaque trimestre », a lancé  l’institution publique.

« Dans les prochains mois, nous allons   poursuivre  la mise en œuvre des mesures de mitigation. Même si, à date, l’impact de l’épidémie semble être limité sur le secteur, il est important d’observer de la prudence, parce que l’ampleur de l’impact sur les activités minières en Guinée dépendra essentiellement de celle de l’épidémie, ainsi que de sa durée dans les pays partenaires commerciaux et financiers du secteur minier guinéen ».

« Dans ce cadre et dans le souci de cerner toutes les retombées des activités minières, le Ministère a aussi initié une étude pour évaluer les retombées socioéconomiques globales directes, indirectes et induites du secteur dans le pays, ainsi que l’impact d’un choc, tel que la pandémie de la Covid-19 sur le secteur », a-t-il renchéri.

Mamadou DIALLO pour Afriquevision. Info
contact@afriquevision.Info

 

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