Après le calme pendant presqu’une décennie, la tempête s’annonce à Abidjan. Depuis l’annonce du président Ivoirien à vouloir briguer un troisième mandat, les muscles sociopolitiques se réveillent et les rues inondent avec les furieux contre cette décision jugée incongrue au regard de la constitution cousue en 2016.
Il n’en fallait pas pour l’homme de 78 ans de dénicher ce mot dans un pays, qui n’a jamais connu une alternance démocratique et dont les armes fatales ont été toujours les moyens privilégiés par les tenants et conquérants du pouvoir.
Ouattara qui est accusé depuis plusieurs années d’avoir formé et entretenu un groupe de rebelle pour l’épauler à se hisser au pouvoir en 2010, s’inscrit sur la même ligne que ses prédécesseurs, qui avaient aussi optés pour le coudeisme au fauteuil présidentiel avant d’être délogés par la même procédure.
C’est désormais parti, l’huile est déversée sur le feu. Les manifestations de ce mercredi et jeudi 13 août 2020 dans plusieurs quartiers de la capitale et villes bastions des détracteurs du régime ont endeuillées de nombreuses familles. Selon nos informations au moins quatre personnes ont été tuées par balles.
Mais malgré cette méthode nihilisme du pouvoir, l’opposition n’entend pas baisser la garde. Pour tenter de calmer l’ardeur des opposants, Patrick Achi, ministre d’Etat et secrétaire général du gouvernement a indiqué chez confrères de RFI, que l’attitude de leurs challengers n’est pas adéquate pour changer le paradigme démocratique. Pour lui, il faut passer par les urnes pour battre leur candidat avant de renchérir qu’ «En dernier ressort, le juge constitutionnel tranchera» si oui ou non, la candidature de leur mentor est valide.
Pour maintenir le cap de la pression sur le locataire du Palais d’Abidjan, les opposants exilés en France à sa tête Guillaume Soro entendent battre le pavé samedi 15 août à Trocadéro à Paris.
Yves pour Afriquevision. Info
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