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COP23/G20 : « l’objectif visé est de rassurer tout le monde », selon SE MATHIAS VELTIN

« L’Allemagne est l’un des premiers pays à reconnaitre la Guinée indépendante…. » Un mois environ après la tenue du douzième sommet du G20 à Hambourg en Allemagne, et à quatre mois de la tenue de la 23ème conférence des parties sur le climat (COP23) qui se tiendra à Bonn du 6 au 17 novembre 2017, l’Ambassadeur de la république fédérale d’Allemagne en Guinée a bien voulu accorder une interview exclusive à notre rédaction. Au cours de cet entretien à bâtons rompus avec le diplomate allemand, SEM Mathias Veltin, nous avons fait un tour d’horizon de l’actualité du dernier sommet du G20 et des préparatifs de la COP 23 en novembre. Lisez……

Afriquevision.Info : Depuis le début de l’année en cours, nous observons un rapprochement de plus en plus étroit de l’Allemagne avec l’Afrique, avec notamment la tenue du forum Allemagne-Afrique en début d’année, le mini-sommet Allemagne-Afrique et en début juillet, le sommet du G20 dont vous assuriez la présidence et qui a réservé une place privilégiée pour le partenariat avec le continent. Dites-nous concrètement, en quoi consiste le partenariat G20- Afrique ?

Mathias Veltin : Je vais commencer par corriger cette idée selon laquelle, c’est seulement maintenant que l’Allemagne est présente sur le continent africain. Il faut savoir que l’Allemagne est en Afrique depuis longtemps, notamment depuis l’indépendance de la Guinée. L’Allemagne est l’un des premiers pays à reconnaitre la Guinée indépendante. Mais vous avez probablement raison en disant que l’Allemagne est devenue plus visible en Afrique. Nous avons toujours un grand volet de la coopération et nous avons beaucoup investi surtout dans le soutien à l’Union africaine, à la CEDEAO, pour la coopération régionale et tout cela est très apprécié par les partenaires africains. Mais nous avons aussi toujours cette position de mettre en confiance nos partenaires, c’est-à-dire que ce n’est pas l’Allemagne seule qui fait les choses. Avec le sommet du G20, c’est bien sûr une autre approche parce que l’Allemagne a, dans le cadre de la communauté internationale, mis un accent particulier pour attirer l’attention sur l’Afrique, pour encourager la coopération avec ce continent et ça ce n’est pas seulement une obligation pour les partenaires traditionnels, comme les Européens et les nouveaux partenaires comme la Chine. Mais le partenariat avec le G20, c’est pour tout le fonctionnement de l’économie mondiale. Ce  partenariat était très nécessaire et pour cela l’engagement de l’Allemagne a atteint une visibilité plus claire sur le plan politique mais aussi économique.

Maintenant qu’est-ce que le partenariat G20-Afrique veut dire ? L’Allemagne assure la présidence du G20, l’Allemagne a aussi un engagement direct avec l’Afrique. Nous pensons toujours nécessaire une initiative avec une promesse de réussite en ne faisant pas cavalier seul, mais avec un ensemble de partenaires. Pour cela, avec la présidence allemande du G20, nous avons impulsé cette dynamique de coopération avec l’Afrique, mais c’est le G20 qui prend l’engagement vis-à-vis de l’Afrique.  L’engagement avec l’Afrique, c’est une initiative nouvelle parce qu’il s’agit ici de développer l’économie de l’Afrique et de mieux intégrer l’Afrique dans l’économie globale : C’est ça l’objectif général du partenariat G20- Afrique. Mais pour être plus concret : l’initiative prévoit des investissements publics et privés, et surtout privés, des pays membres du groupe des 20.  C’est un aspect qui est toujours important à souligner : Voilà nous voulons bien sûr continuer avec l’assistance au développement classique, mais nous devons faire beaucoup plus pour l’encouragement des investissements privés et là on a proposé plusieurs alternatives dont le « compact with Africa ». Notre intention, ce n’est pas dire que nous allons assister à un partage du gâteau comme certains médias le disent,  c’est vraiment répondre mieux aux exigences de ce continent. Cela va aller crescendo pour les raisons que je vous ai expliquées. Il est nécessaire d’attirer plus d’attention à l’Afrique à ce stade de la coopération.

 

Les échanges commerciaux entre l’Allemagne et le continent qui sont estimés entre 60 et 70 milliards de dollars par an représentent 3 % de ses exportations, alors qu’à titre de comparaison, le volume des échanges entre la Chine et le continent est actuellement estimé à plus de 400 milliards de dollars américains. Qu’est-ce qui explique cette réticence ou ce retard du partenariat entre l’Allemagne et le continent africain ?

Les partenaires de  notre pays (Allemagne) sur le plan économique sont de pays développés ou des pays qui ont réussi dans le passé. Si vous voyez les relations très étroites ou le succès des Allemands sur le marché chinois, vous constaterez que c’est une succès story, à cause du succès des Chinois, c’est-à-dire notre économie qui regroupe beaucoup d’entreprises avec un certain niveau de qualité trouve des partenaires adéquats en premier lieu dans une région avec une économie déjà développée. Pour cela, nous avons eu toujours l’intérêt du développement économique de l’Afrique, mais nous n’avons pas trouvé d’une grande manière des partenaires économiques sur le continent. Maintenant le changement de notre politique consiste à accorder plus d’attention à l’encouragement du secteur privé qu’auparavant. Nous allons désormais au-delà de la coopération classique pour travailler à une grande échelle et faire plus pour l’économie. C’est ça notre philosophie. Aujourd’hui, à  cause de la différence de structure de notre économie et celle de l’économie africaine, nos échanges commerciaux avec l’Afrique restent faibles. Par exemple les échanges entre l’Allemagne et la Chine sont de loin dans une dimension beaucoup plus grande. Pour vous donner une idée de la dimension des échanges Allemagne-Chine, je peux indiquer que chaque troisième voiture de production allemande est vendue en Chine. Je veux dire ici que ces échanges entre l’Allemagne et la Chine sont beaucoup plus équilibrés qu’ils ne le sont entre la Chine et l’Afrique.

Le second point, c’est par rapport  aux importations de matières premières en provenance du continent. Nous importons très peu de matières premières de l’Afrique parce que nous travaillons sur la base de produits qui ont déjà subi des transformations préalables. L’écart entre l’économie de l’Allemagne et l’économie de l’Afrique dans beaucoup de secteurs est très grand. Par ailleurs, dans d’autres secteurs on a déjà une coopération spécifique ; surtout s’agissant des investissements très spécifiques dans certains secteurs notamment de la machinerie que nous vendons à la Guinée pour certains secteurs de production agro-alimentaire pour la production de jus par exemple. Ça veut dire qu’il y a des possibilités, mais à grande échelle, la Chine est dans l’ensemble beaucoup mieux placée pour interagir  avec l’Afrique. Comme je vous l’ai dit, cela dépend des intérêts de nos économies respectives. C‘est donc dans l’intérêt de la Chine d’investir beaucoup plus sur le continent.

Pour trouver des possibilités de coopération économique bilatérale, il y avait cette première table ronde des entreprises allemandes avec des entreprises guinéennes qui a eu lieu le 6 juillet à Berlin pour la première fois dans l’histoire de nos relations. Un groupe d’une trentaine d’entreprises venant de la Guinée et une centaine d’entreprises allemandes se sont retrouvées pour échanger. Il ne faut pas  croire que cela va se faire du jour au lendemain, mais c’est un processus qui va se mettre en place. Il faut croire que c’est le début d’un processus de coopération à grand échelle.

Sur les 10 milliards de dollars d’investissements annuels de l’Allemagne  en Afrique, 90% se concentrent sur seulement trois pays : l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Algérie. Alors qu’il y a des opportunités en Guinée par exemple, au Rwanda ou au Sénégal, qu’est-ce qui explique cela ?

Je crois que l’explication est tout d’abord historique avant d’être un choix stratégique. Probablement, il y a des pays partenaires qui viennent après les trois que vous avez mentionné (Afrique du Sud, Nigéria, Algérie), ce sont l’Égypte, le Maroc, le Kenya qui sont également des destinations attractives. Bien sûr, les investissements dépendent toujours de l’attractivité d’un pays ou d’une région. Ils dépendent aussi du niveau de développement de l’Économie et sans doute que l’Afrique du sud est le pays le plus avancé sur le plan économique en Afrique en ce qui concerne l’infrastructure, la recherche etc … La raison primordial pour les investissements allemands dans les pays que j’ai mentionné est qu’il s’agit des pays qui ont déjà atteint un certain niveau, notamment en matière d’infrastructures, de transport, d’énergie , etc… mais aussi au niveau des travailleurs qualifiés. Il faut vraiment avoir une main-d’œuvre qualifiée pour certains types d’investissements. Il y a aussi un point très important qui est la dimension du marché : c’est à dire s’agit-il d’un pays avec des consommateurs en grand nombre comme le Nigeria, avec des consommateurs d’un certain pouvoir d’achat qui ont la possibilité d’acheter de la production de qualité ? Voilà, ce sont aussi des éléments très importants pour la prise de décision d’investir dans certains pays. Mais comme je l’ai dit, l’intérêt de l’Allemagne change, on veut encourager l’investissement et dans le cadre de cette initiative du G20, la contribution bilatérale de l’Allemagne est dirigée vers certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Rwanda, etc… dans nos relations avec ces partenaires, on veut faire plus d’efforts pour encourager les investissements. Cela ne  signifie pas de dire seulement aux entreprises : voilà allez-y ! Mais c’est trouver des moyens pour un soutien financier. Cela ne se traduira pas forcément par des crédits directs, mais par exemple des taux de garantie de l’État pour assurer les investissements.

La lutte contre le terrorisme et ses sources de financement étaient parmi les points débattus lors du dernier sommet du G20 à Hambourg, dites-nous quelles sont les décisions qui ont été prises pour stopper ce fléau qui se propage en Europe mais également sur le continent ?

À la base, le G20 a été initié principalement comme un forum pour coordonner les politiques économiques et financières, et bien sûr il y ‘a d’autres foras pour la coopération entre les vingt premières économies de la planète. Cependant, il était important de confirmer et de reconfirmer la volonté ferme de combattre le terrorisme ; c’est une prise de position politique qui a été discutée au niveau des foras mises en place à cet effet pour être mise en œuvre par les différents États membres.

On a aussi décidé de faire plus et lutter contre les sources de financement du terrorisme  sur le plan international, c’est-à-dire attaquer les sources de financement avec des initiatives très spécifiques. Je ne suis pas expert en la matière mais on voit clairement qu’on peut beaucoup atteindre ces objectifs en asséchant les flux de financement dans les institutions financières de nos pays.

Et par rapport à la prolifération des armes légères, l’Allemagne adhère totalement au traité sur le commerce des armes et comme vous le relevez, la conjugaison d’un certain nombre d’éléments, notamment lutte contre les sources de financement et le respect du traité sur les armes sont entre autres des éléments qui peuvent freiner la propagation du terrorisme à travers le monde.

Par exemple le financement d’Al-Shabab en somalie se fait partiellement par l’exportation du charbon de bois, cela est connu de tout le monde ; en Irak et Syrie c’est à travers la vente de pétrole que l’État islamique arrive à financer son maintien et les achats et transactions sont faites par l’implication de certaines banques  ou places financières à travers le monde. C’est cette question brulante à laquelle le sommet du G20 a mis en avant.

Venons-en à l’immigration clandestine. En mars dernier, vous aviez échangé avec les étudiants de Sonfonia sur les risques liés à l’immigration clandestine. Selon les chiffres de l’ONU, plus de 5000 personnes migrantes sont mortes en Méditerranée en 2016, des chiffres qui font froid dans le dos, quelles sont les mesures prises à Hambourg par le groupe des 20 pour enrayer ce fléau ?

Le sommet du G20 a aussi abordé de la question de l’immigration clandestine mais également du phénomène des réfugiés qui était aussi à l’ordre du jour à cause des guerres surtout civiles dans le monde. Ca ne touche pas que l’Afrique mais il y a aussi d’autres continents qui sont concernés par ce phénomène. Au sommet de G20 nous avons soutenu le Global Compact des Nations Unies sur les réfugiés et sur l’immigration, ce programme existe depuis quelques années. C’est un cadre global pour encourager des mesures pour aider les réfugiés et faire des efforts pour la régularisation de l’immigration.

Comme vous l’avez dit j’ai eu l’occasion d’échanger avec les étudiants de l’Université de Sonfonia sur cette question. La migration actuelle de l’Afrique vers l’Europe avec ses conséquences, notamment les morts en Méditerranée et dans le désert du Sahara, passent presque inaperçues. Nous avons besoin et nous devons rendre possible l’immigration légale, mais nous devons faire beaucoup plus contre une immigration illégale. Les mesures ici ne sont pas seulement à prendre dans le cadre du G20 mais aussi entre l’Union africaine et l’Europe.

Il y a des actions qui sont déjà en cours ici en Guinée avec l’implication notamment de l’organisation internationale pour les migrations (OIM) que nous, les Européens  soutiennent et qui a déjà permis de rapatrier des réfugiés guinéens de l’étranger surtout de la Libye. L’objectif actuel, c’est de faire plus pour la réintégration des rapatriés. Cette partie de la réintégration n’a pas encore démarré, mais est en train de se mettre en place petit à petit.

Les Européens ont un intérêt à aider à rapatrier ceux qui veulent revenir en Afrique ; dans le cadre de la coopération entre la Guinée et l’Union européenne il y a aussi un programme pour l’emploi, la préparation à la vie professionnelle de la jeunesse. J’espère que ce programme va démarrer au début de l’année prochaine.

La sensibilisation joue également un rôle dans le programme de l’OIM., On est très conscient de cela ; on doit faire beaucoup plus pour la sensibilisation parmi des cercles désintéressés et des parents parce qu’il y a beaucoup encore qui ne connaissent pas les vrais dangers et se trompent souvent sur les réalités du chemin de l’immigration. Moi-même j’explique toujours qu’à part des risques pour la santé et la vie, il y a beaucoup d’argent que les migrants dépensent pour la traversée : on peut estimer entre 2000 et 5000 euros, soit entre 20 à 50 millions de GNF, nécessaire pour arriver en Afrique du nord. Cependant, on me dit aussi toujours, on n’a pas d’argent pour démarrer avec le petit commerce ici en Guinée, alors que si vous comptabilisez les dizaines de milliers de guinéens qui ont gaspillé 3000 euros en moyenne pour l’immigration illégale, on pourrait faire beaucoup de choses ici en Guinée. Ce qui est paradoxal, ce qu’en me dit toujours qu’il n’y a pas d’agent, mais pour l’immigration on trouve facilement de quoi se payer une traversée périlleuse et hypothétique. C’est donc une perte économique et humaine énorme pour le continent.

Parlez-nous du « Compact with Africa », quel est le bienfondé de ce programme ?

Le « Compact with Africa » est une initiative qui est nouvelle dans le cadre du G20 même si l’idée, comme je l’ai dit, n’est pas nouvelle et isolée. Il s’agit en général des mesures prises pour encourager l’investissement surtout dans le cadre du secteur privé.

Le cadre du « Compact with Africa »  est comme il suit : chaque pays africain peut participer à ce programme que la présidence allemande du G20 veut impulser dans le cadre d’un nouveau partenariat avec l’Afrique. Pour être éligible au CWA, chaque pays se déclare prêt à prendre des mesures pour reformer et créer un cadre favorable pour les investissements. Les partenaires du G20 qui sont représentés dans l’ensemble par les institutions financières internationales (BM, BAD, FMI) acceptent ou sont disposés à la coopération économique avec des programmes financiers qui encouragent les investissements. Les pays du G20 peuvent également de façon individuelle en fonction de leurs intérêts investir dans ce cadre. L’Allemagne a déjà entamé des démarches avec des pays comme la Côte d’Ivoire et le Ghana, avec des mesures complémentaires. Il n’y a vraiment pas de standard fixe à ce niveau pour dire que tel programme est l’exemple à suivre par chaque pays pour adhérer au programme compact. Chaque pays a une situation différente, chaque pays a des difficultés spécifiques. Si pour les uns, c’est la problématique de l’infrastructure, pour les autres c’est peut-être la création de zones libres de taxation qui pourraient répondre aux besoins. Donc pour chaque pays il y a la possibilité de s’engager et d’agir d’une manière individuelle avec le G20 et les institutions financières qui donnent son avis.

Quelle est aujourd’hui la part de l’aide au développement de l’Allemagne sur le continent africain, particulièrement à la Guinée ?

La santé de base et l’éducation primaire occupent une place de choix dans notre assistance à la Guinée. Selon les estimations en termes d’engagement et des actions déjà entamées, cela tourne autour de 20 – 30 millions d’euros annuels pour la Guinée et nous avons une perspective sur notre horizon de coopération d’ici 2020. Il y a aussi un autre volet d’assistance technique pour la bonne gestion dans le secteur extractif, notamment dans le secteur des mines. Il y aura  un programme pour aménager et appuyer l’agriculture dans le bassin du Niger, qui est un élément de la coopération avec l’ABN (autorité du bassin du Niger) où nous appuyons la partie guinéenne à hauteur de 14 millions d’euros.

Nous allons changer de sujet et parler de climat et développement durable. La COP23, la 23 e conférence des parties sur le climat organisé cette année par les îles Fidji se tiendra à Bonn  en Allemagne du 6 au 17 novembre 2017. Comment l’Allemagne se prépare-t-elle à accueillir le monde ? Quels sont les espoirs pour faire revenir « l’ami américain » qui a annoncé son retrait de l’accord de Paris le 1er juin dernier, aux objectifs de la convention, qui est de limiter la hausse de la température à 2° ?

Nous sommes très conscients que même si la présidence est assurée par les îles Fidji, le fait que la conférence se tienne en Allemagne fait qu’il y a des attentes vis-à-vis du gouvernement Allemand. On a déjà abordé ce sujet à Hambourg en marge du sommet du G20 en faisant une déclaration sur la convention de Paris. 19 membres du G20 sur 20 ont exprimé la résolution de continuer avec la convention de Paris. Pour Bonn, l’objectif visé est de rassurer tout le monde. Donc, il n’y a pas d’alternative, on va continuer avec la convention même si un pays a des doutes. Nous avons l’espoir que les Etats-Unis vont plus tard revenir dans l’esprit de la convention. Ce qu’il faut savoir, ce que le processus de retrait d’un pays ne se fait pas du jour au lendemain, cela prend du temps.  Par rapport au retrait des États-Unis, nous gardons espoir que l’Amérique reviendra dans  des meilleurs délais ;  le fait que de grandes entreprises multinationales américaines se soient clairement déclarées en faveur de l’accord suscite de l’espoir sur un retour éventuel des États-Unis.

 

À Paris,  les chefs d’États africains s’étaient fixé comme objectif, l’électrification de l’Afrique à travers les énergies renouvelables. Cela a été réitéré à Casablanca au Maroc lors de la COP22, où en sommes-nous avec l’opérationnalisation de l’initiative africaine pour les énergies renouvelables (IARN) avec le soutien financier et technique des pays développés comme l’Allemagne ?

Pour les énergies renouvelables, il y a un constat clairement positif sur le continent. AREI est un bon programme dans ce cadre, cependant, il faut distinguer deux choses: Premièrement les initiatives individuelles ou externes sur des projets concernant les énergies renouvelables et en second lieu, il y a le programme officiel AREI. Beaucoup d’initiatives actuellement en cours en Afrique se font en dehors de ce cadre; beaucoup de projets sont notamment entamées dans le cadre des programmes au développement et prévoient des investissements dans le domaine des énergies renouvelables, notamment en hydro-énergie, l’énergie solaire pour ne citer que ceux-là. Donc ce processus doit être encouragé.

Concernant la grande initiative officielle, l’AREI, c’est un processus qu’il faut encourager, qui a déjà identifié un certain nombre de projets, Mais il faut éviter de se focaliser exclusivement sur cette initiative globale pour collaborer avec l’Afrique dans le domaine des énergies renouvelables.

Entretien réalisé par  Mamadou 3 DIALLO pour afriquevision.info et  Mamadou Aliou DIALLO pour justinmorel.info

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