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Chine-Afrique : un nouveau bras de fer ?

La République populaire de Chine est accusée d’avoir contribué à l’alourdissement de la dette des pays africains par les financements chinois. En visite en Angola, le ministre chinois des Affaires étrangères a rejeté  les allégations.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a rejeté les allégations  selon lesquelles les financements chinois auraient alourdi la dette des pays africains, a rapporté l’agence chinoise Xinhua

A l’occasion d’une conférence de presse conjointe M. Wang, en visite en Angola, a tenu ces propos avec son homologue angolais, Manuel Domingos Augusto.

Une telle accusation, qui n’est pas sans motifs ultérieurs, est un mensonge pur et simple, a déclaré M. Wang en réponse à une question portant sur les allégations selon lesquelles les financements chinois aux pays africains, dont l’Angola, avaient en fait alourdi leur fardeau économique, et émanaient en partie de considérations politiques.

  1. Wang a souligné que suite à l’approfondissement de la coopération sino-africaine au cours des dernières années, la Chine avait en effet renforcé son soutien financier aux pays africains ; mais ce faisant, elle a toujours adhéré à un certain nombre de principes fondamentaux.

En premier lieu, a déclaré M. Wang, les financements chinois sont une réponse à la demande de l’Afrique en matière de développement. N’importe quel pays a besoin d’un capital dans les premiers temps de son décollage économique et de son industrialisation, et les pays africains ne font pas exception à cette règle.

La Chine a fait de son mieux pour proposer des financements répondant à la demande des pays africains, et a ainsi contribué en temps opportun à leur développement socio-économique, ce qui a été apprécié et bien accueilli par ces pays, a-t-il ajouté.

En second lieu, la Chine n’a jamais attaché de condition politique à ses financements, a-t-il déclaré.

Comme les pays africains, la Chine a elle aussi connu un passé douloureux, lorsque les moteurs essentiels de son économie étaient contrôlés par des pays étrangers, qu’elle était traitée de manière injuste, et même exploitée et opprimée, a rappelé M. Wang.

En conséquence, en apportant son aide et en coopérant avec l’Afrique, la Chine ne répétera pas les agissements des pays occidentaux, et n’imposera jamais ses propres vues aux autres, a-t-il déclaré.

En troisième lieu, la Chine a toujours suivi des principes de profit mutuel et de résultats gagnant-gagnant, a-t-il souligné.

La coopération sino-africaine appartient par essence à la coopération Sud-Sud, dont l’une des caractéristiques clé est l’idée qu’un développement commun et durable ne peut reposer que sur des relations équitables et mutuellement profitables, a-t-il affirmé.

  1. Wang a indiqué que le statut actuel de la dette dans certains pays d’Afrique était en fait le résultat d’une accumulation réalisée sur une longue période de temps.

La Chine soutient fermement les efforts des pays africains pour remédier à ce problème par le biais du développement durable et de la diversification économique, a précisé M. Wang.

 

Il s’est dit optimiste quant à l’avenir de la croissance économique africaine, et a déclaré que la Chine était heureuse de voir que les pays africains avaient enfin pris conscience de l’importance du développement durable.

 

 

 

 

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