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Carlos Bolsonaro, fils du président Brésilien Jair Bolsonaro prône la dictature pour son pays

Un des fils du président d’extrême droite du Brésil Jair Bolsonaro a suscité une nouvelle controverse sur Twitter en affirmant qu’une transformation rapide du pays était impossible « par la voie démocratique ».

« Par la voie démocratique, la transformation voulue par le Brésil n’aura pas lieu à la vitesse que nous désirons », a écrit tard lundi Carlos Bolsonaro, 36 ans, deuxième fils du chef de l’État.

Surnommé le « pitbull » de Jair Bolsonaro, ce conseiller municipal de Rio de Janeiro est un des artisans d’une stratégie de communication très axée sur les réseaux sociaux qui a été cruciale dans la victoire de son père à la présidentielle en octobre dernier. Samedi, il était présent aux côtés de Jair Bolsonaro dans une Rolls Royce décapotable lors des cérémonies de commémoration de l’indépendance du Brésil, la fête nationale du pays.

Avalanche de critiques

Son tweet sur la démocratie a déclenché une avalanche de critiques, notamment de la part d’élus d’opposition. « Que nous manque-t-il pour comprendre que Bolsonaro est en train de préparer un coup d’État fasciste contre la démocratie et la société brésilienne ? Carlos Bolsonaro, son fils préféré, vient de l’assumer explicitement », a déclaré sur Twitter la députée de gauche Taliria Petrone.

“Seule option possible”

Le parti de centre droit PSDB a pour sa part rappelé sur le même réseau social que « c’est par la voie démocratique que Bolsonaro a été élu ». « Des figures autoritaires insistent pour dire que les transformations ne sont pas possibles par la voie démocratique, mais la démocratie est la seule option possible », a ajouté la formation de l’ex-président Fernando Henrique Cardoso (1995-2002).

Réaction désinvolte

Carlos Bolsonaro a rétorqué aux critiques par un nouveau tweet plein d’ironie : « maintenant, je suis devenu dictateur, putain de merde ». Vendredi dernier, il a demandé un congé sans solde au Conseil municipal de Rio, d’après un document officiel rendu public mardi, sans que ne soit précisé le motif de cette mise en retrait.

L’autorité, une passion familiale

Jair Bolsonaro, ex-capitaine de l’armée, a toujours mis en avant son admiration de la dictature militaire (1964-1985) et a multiplié les dérapages au sujet des opposants disparus lors de ces années de plomb. Un autre fils du président, le député Eduardo, troisième de la fratrie, a également déclenché une polémique sur Twitter, en publiant une photo de lui avec un pistolet à la ceinture, aux côtés de son père hospitalisé. Eduardo Bolsonaro, que son père doit nommer prochainement ambassadeur du Brésil aux Etats-Unis, avait déjà défrayé la chronique par le passé en déclarant qu’il suffirait « d’un soldat et d’un caporal » pour fermer la Cour suprême.

 

 

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