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Bruxelles : un opposant fustige le nombre pléthorique des ministres au forum économique

Depuis quelques années, la Guinée multiplie l’organisation des  forums  économiques dans son pays, mais aussi à l’extérieur, la dernière en date c’est celui de Bruxelles en Belgique tenu les 22 et 23 juin 2018, une façon d’attirer les bailleurs de fonds en vue  d’accroitre sa croissance économique.  A l’occasion de ces rencontres, de nombreux investisseurs guinéens sont invités à prendre part, une manière pour le gouvernement d’appuyer ces entrepreneurs locaux dans la recherche des partenaires. En plus, plusieurs ministres font leur show dans ces échanges, un acte que déplore Moussa Baldé, président du ‘’Mouvement la République Emergente et Moderne’’ (REM), une structure qui était candidate aux dernières élections locales en Guinée.

Pour lui, c’est bon d’organiser des rencontres B to B ou même B to G en dehors du pays, mais il y a de  préalables que les autorités doivent définir à l’interne avant d’engager des campagnes commerciales. «Nos dirigeants doivent impérativement régler les questions de la justice, d’électricité, de l’eau, les infrastructures routières, sanitaires, sécuritaires et tant d’autres avant de se lancer à une telle aventure »

Ce qui pourrait faciliter la venue des investisseurs étrangers dans le pays, a indiqué le jeune opposant en séjour en Europe.  Un autre aspect, c’est  la participation excessive des ministres dans une délégation déjà pléthorique , comme le cas de ce forum à  Bruxelles  où il y avait le premier ministre, les ministres des mines, de l’énergie, de la jeunesse, de la coopération, des investissements, le gouverneur de la Banque centrale ainsi que les ambassadeurs de la Guinée dans les pays de l’Union Européenne. Dans le même ordre d’idée, le président du mouvement REM, estime que cette situation ne fera que détériorer l’économie guinéenne, « comment le PM et six ministres  peuvent venir à un forum de deux jours en Europe, alors qu’ils pouvaient  minimiser les dépenses publiques en réduisant le nombre, c’est un gaspillage, sachant aussi qu’il n’y aucune garantie de retour sur investissement à ce genre des rencontres. C’est bien beau de faire croire que tout va bien en Guinée mais les faits sont patents, comment peut-on faire confiance à un pays qui refuse de publier les résultats d’une simple élection locale  près de six mois des élections s’interroge-t-il et de continuer,  les gens ne sont pas dupes.  Je pense que c’est de la propagande et  c’est une forme de détournement de fonds », a renchérit Moussa Baldé

DIALLO Mamadou III, depuis Bruxelles envoyé spécial pour afriquevision.info

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