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BNP Paribas annonce son départ dans 5 pays africains, dont la Guinée

BNP Paribas est entrain de solder sa présence au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, en Tunisie et au Gabon, actifs jugés “non essentiels”. Toutefois, ce désengagement de la première banque de la zone euro dans un continent africain où elle compte 10 000 salariés se heurte à l’absence d’”offres concrètes”, nous déclarent des sources bien informées.

Les filiales seront vendues séparément, en “pièces détachées”, comme le commente-t-on dans les milieux d’affaires. Et, il faut le dire, toutes les participations ne sont pas logées à la même enseigne. Du haut de ses deux décades d’activité au Mali, la Banque internationale pour le commerce et l’industrie au Mali (BICIM), qui avait fermé la quasi-totalité de ses agences ces dernières années, aurait du mal à attirer un repreneur.

Idem pour les participations de la BNP Paribas dans le capital de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie de la Guinée (BICIGUI) ou encore celles détenues dans la Banque Internationale pour le Commerce, l’Industrie et l’Agriculture du Burkina (BICIAB).

En Afrique Centrale, les mêmes difficultés persistent. BNP Paribas cherche depuis novembre 2016 à solder 32 ans de présence au Gabon par la vente de ses 47% de participation dans la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (BICIG) qui compte parmi ses actionnaires le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Ce dernier, intéressé, se heurte à un “veto” du Fonds monétaire international (FMI) qui lui a récemment recommandé de céder ses parts dans la BICIG (26%) de manière à ce que le futur repreneur ait les coudées franches.

En Tunisie, BNP Paribas, majoritaire dans l’Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (UBCI), a émis le souhait depuis janvier dernier de céder ses parts, soit 50,1%. La transaction pourrait poser moins de problèmes au pays de jasmin vu que l’UBCI est cotée en Bourse. Des discussions sont en cours avec la jordanienne Arab Bank.

En dépit de cette cascade de cessions à venir, la banque française continue à dire qu’elle ne quitte pas l’Afrique. ‘’cette démarche vise à explorer les alternatives et les partenariats possibles permettant à la BICIAB de mieux mettre en œuvre son potentiel de développement dans les années qui viennent au service de ses actionnaires, de ses clients et des équipes de la banque’’, lit-on par exemple dans le communiqué du 10 mai annonçant la cession de la filiale burkinabé.

Cette vague de retraits ne concerne pas le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Maroc, trois marchés majeurs en forte croissance et présentant un environnement des affaires stable.

 

FinancialAfrik

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