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Après la création de la Zone de libre-échange continentale africaine, place au travail !

A un moment où nos dirigeants signent l’adhésion de notre pays, la Guinée dans la Zone de libre-échange continentale (ZLEC), il serait impérieux que l’on repense les missions confiées à nos diplomates.

Au lieu de perdre leur temps à expliquer un projet qui ne tiendra jamais : le 3ème mandat, il serait salutaire qu’ils déploient leurs énergies à vendre la Guinée afin d’attirer plus d’investissements étrangers et nationaux. Car, le système néolibéral dans lequel les économies se trouvent, la prospérité des pays vienne des capitaux directs étrangers et nationaux.

Il faut agir à inciter les nationaux installés ailleurs à venir investir chez eux dans l’optique de créer des unités industrielles qui produiront pour les autres marchés.

S’ouvrir aux marchés étrangers dont le tissu industriel est performant expose nos industries à des concurrences inégalées et encore, selon les termes de la ZLEC, la Guinée perdrait quelques droits douaniers. Cela aura inéluctablement des incidences sur les recettes pour un pays dont le budget est presque toujours déficitaire.

Le déficit pourrait être accru avec cette mesure. C’est pour cette raison, nous devons agir à faire installer des industriels dans notre pays et établir une adéquation entre notre système éducatif et nos exigences de développement.

Pour l’instant, en Guinée, nous devons passer d’une diplomatie purement politique à une autre foncièrement économique. Ceci nécessite de repenser les modules de formation de nos diplomates. Il faut penser y ajouter l’intelligence économique et la veille stratégique.

Et pour ceux qui sont déjà en fonction, il faut penser à les renforcer dans ce domaine. C’est une nécessité dans la nouvelle configuration géopolitique africaine. Les pays disposant d’unités industrielles performantes et des frais fiscaux attractifs sauront tirer profiter de cette intégration économique.

A côté de ce que devraient être désormais appelés à faire nos diplomates, autre chose susceptible de rassurer les investisseurs, c’est le climat des affaires : paix sociale, stabilité politique, sécurité en tous genres. Cela s’obtient par volonté politique. Il suffit à ce niveau de respecter et de faire respecter les lois en vigueur dans la République.

 

Fodé BALDE

Homme politique guinéen

La Guinée d’abord

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